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Suivi de la situation humanitaire dans la zone frontalière entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso - Aperçu de la situation : Mali - Régions de Mopti, de Gao et de Tombouctou (Juin 2020)0

Страны
Мали
+ 2
Источники
REACH
Дата публикации
Происхождение
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Contexte

Depuis le début de la crise sécuritaire au Mali en 2012, la zone frontalière entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso est caractérisée par un climat d’insécurité du fait de la présence de groupes armés, de la criminalité et de la montée des tensions entre les communautés . La situation sécuritaire s’est fortement dégradée depuis 2018 au Mali et a causé le déplacement de 212 012 personnes dans les régions de Mopti, de Gao et de Tombouctou selon les dernières données datant du 30 juin 20202 . De plus, l’assistance humanitaire est soumise à de multiples aléas : l’accessibilité aux populations affectées reste difficile dans certaines localités en raison des conditions géographiques et climatiques difficiles, de la situation sécuritaire et des mesures liées à l’état d’urgence décrété dans les zones en crise1 . Cet accès humanitaire limité est l’un des facteurs à l’origine des lacunes d’information importantes sur l’étendue, la nature et la sévérité des besoins. Afin de pallier le manque d’information sur ces localités, REACH bénéficie du financement de l’Office of U.S Foreign Disaster Assistance (OFDA) et réalise depuis janvier 2020 un suivi des besoins humanitaires multisectoriels (suite à une phase pilote au mois de novembre)3 . Cet aperçu de la situation présente les principaux résutats de ce suivi dans les régions de Mopti, de Gao et de Tombouctou au mois de juin en plus de l’évolution des principaux résultats dans les régions de Mopti et de Gao entre avril 2020 et juin 20204.

Résultats clés

La couverture géographique de ce suivi est limitée et les informations reposent sur des réponses d’IC. Par conséquent, les résultats doivent être considérés comme indicatifs de la situation.

• L’insécurité a été à l’origine de nombreux mouvements de populations au cours du deuxième trimestre 2020.
L’arrivée de nombreuses personnes déplacées internes (PDI), principalement liée au contexte sécuritaire, a accentué les besoins des populations dans les cercles d’accueil et la pression sur les ressources.

• Les incidents sécuritaires ont aussi constitué un facteur d’intensification des besoins des populations. La multiplication des attaques et la circulation entravée par l’insécurité sur les routes (surtout dans la région de Tombouctou et sur l’axe Douentza - Gao) ont freiné les possibilités d’accès aux moyens de subsistance, provoquant des baisses de revenus. Les activités agropastorales, les migrations saisonnières et le commerce ont été le plus perturbés par l’insécurité.

• En parallèle, la situation économique s’est dégradée au cours du deuxième trimestre. Les mesures prises dans le cadre de la pandémie de COVID-19 (couvre-feu, restrictions de mouvements, confinement) ont impacté le fonctionnement des économies locales. Les échanges commerciaux ont été ralentis, provoquant une faible disponibilité des marchandises et une hausse de prix sur les marchés dans un contexte de précarisation financière. Le manque d’opportunité de travail journalier n’a en effet pas permis aux ménages de maintenir leurs revenus pendant la période de soudure. Même si les mesures liées au COVID-19 ont été assouplies début mai, l’accès aux moyens de subsistance était moins bon que l’année dernière à la même période d’après les IC.

• L’accès à la nourriture était donc très difficile pour les populations. Les IC ont d’ailleurs rapporté l’assistance alimentaire comme secteur d’assistance prioritaire dans la plupart des localités évaluées.

• Le manque d’accès à l’eau et aux services de santé était surtout lié à des défis structurels (infrastructures inexistantes, fermées ou trop éloignés). Dans le cas de l’éducation, la fermeture des écoles dans le cadre du COVID-19 a rendu inaccessibles les services éducatifs. Le plus souvent, les enfants travaillaient ou aidaient les parents dans leurs activités journalières à la place du temps consacré à étudier selon les IC.