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Compte-rendu de l’actualité des Nations Unies en RDC à la date du 8 juillet 2020

Countries
DR Congo
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Sources
MONUSCO
Publication date
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En raison des restrictions de mouvement et de réunion à Kinshasa, ce document remplace la conférence de presse ONE UN.

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ADF : Les ADF ont intensifié leurs attaques contre les civils dans les provinces de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) au cours des 18 derniers mois, élargissant leurs actions au-delà de leurs zones d’opérations habituelles. Ces attaques, qui ont fait près de 800 morts et des dizaines de blessés, pourraient constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, selon un rapport de l’ONU.

Les ADF sont militairement actifs dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, depuis plus de trois décennies. A la suite de campagnes militaires contre le groupe armé, en particulier depuis octobre 2019, les combattants des ADF se sont dispersés en petits groupes et certains de ces groupes ont fui vers d’autres zones, en particulier le territoire d’Irumu dans la province voisine de l’Ituri, où le nombre et l’intensité des attaques ont considérablement augmenté.

L’impact sur les civils de ces changements sont décrits en détail dans un rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH), qui illustre le caractère systématique et brutal des atteintes aux droits de l’homme commises par les combattants des ADF. Les assaillants ont utilisé des armes lourdes lors d’attaques contre des villages, dont des AK47 et des mortiers, ainsi que des machettes et des couteaux. Ils ont incendié des villages entiers, détruit des centres de santé et des écoles, enlevé et recruté sous la contrainte des hommes, des femmes et des enfants.

« Dans la majorité des cas, les moyens et le mode opératoire des attaques indiquent clairement l’intention de ne laisser aucun survivant. Des familles entières ont été achevées à la machette », peut-on lire dans le rapport.
Le rapport souligne que, compte tenu de la nature généralisée et systématique des attaques menées contre la population civile, certaines de ces atteintes aux droits de l'homme pourraient constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.