Skip to main content

République Centrafricaine : Mise à jour du suivi à distance - Juin 2020

Countries
CAR
Sources
FEWS NET
Publication date
Origin
View original

La maladie de COVID-19 se propage et le pouvoir d’achat des ménages se dégrade

MESSAGES CLÉS
  • Depuis le mois de mai, la maladie de COVID-19 se propage dans le pays avec l’accroissement des transmissions communautaires. Les contrôles sanitaires aux frontières et les restrictions dans le transport visant à limiter la propagation de COVID-19 sont liées à des flux commerciaux plus lents. L’offre réduits des marchés locaux, les facteurs saisonniers et les comportements spéculatifs des commerçants entrainent des prix des denrées de base anormalement élevés.

  • En raison d’une situation sécuritaire globalement plus calme et des prévisions de précipitations favorables sur le pays entre juin et septembre, les productions agricoles en fin de saison pourraient être supérieures à la moyenne des cinq dernières années, mais en-dessous de la moyenne avant la crise. Néanmoins, l’insécurité, la maladie du manioc, l’insuffisance de semences améliorées et les dégâts récurrents de champs causés par les transhumants, pourrait localement réduire les récoltes dans les zones concernées.

  • Le sous-financement de l’aide, les mesures restrictives de COVID-19 et les exactions des groupes armés entravent la délivrance régulière de l’assistance au profit des PDI et populations hôtes dans les préfectures touchées par le conflit et à accès limité. L’insécurité alimentaire aiguë Crise (IPC phase 3) va demeurer jusqu’en août et pourrait persister dans la période post-récolte dans les sous-préfectures à forte présence de PDI, en raison de l’accès limités des populations aux champs.

  • La hausse des prix des denrées de base affecte aussi négativement le pouvoir d’achat des ménages pauvres dans les centres urbains, en particulier dans la capitale où les pertes d’emploi touchent les pauvres du secteur informel. Ceux-ci sont contraints de réduire la taille et la qualité des portions consommées et le nombre de repas pris par jour. Jusqu’en janvier, la baisse de leur pouvoir d’achat les exposerait à l’insécurité alimentaire aiguë Stress (IPC Phase 2).