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Rapport mensuel de monitoring de protection Ituri | Février 2020

Países
RD del Congo
Fuentes
INTERSOS
+ 1
Fecha de publicación

Résumé

882 incidents de protection ont été documentés durant le mois de février 2020 contre 955 en Décembre 2019. Malgré une légère baisse de 73 incidents, la situation de protection connu d’amélioration depuis décembre 2019. Par conséquent, le mouvement des populations demeure récurrent, la tendance au retour des PDIs est ralentie et le risque des violations des droits humains reste élevé.

Parmi ces incidents, 64 % d’homicides et 52 % d’enlèvements ont été commis par les présumés éléments de l’Allied Democratic Forces (ADF), dont l’activisme est devenu accru dans le territoire de Mambasa (81 % d’homicide et 46 % d’enlèvements) et d’Irumu (50% d’enlèvement et 11% d’homicides). Il faut remarquer qu’en février 2020, ces éléments ont procédé aux incursions dans la Zone de Santé de Mandima où ils ont tué plus de 80 civils et enlevé plusieurs autres. Cette situation a ainsi engendré le déplacement forcé des civils vers Mambasa centre et la Province voisine du Nord-Kivu.

Le territoire de Djugu demeure caractérisé par la poursuite des exactions des hommes armés sur des civils. En absence des forces de sécurité dans plusieurs localités en secteur des Walendu Pitsi, les éléments des groupes armés se sont établis dans les localités de Ala, Bwa, Kpandroma, Tchulu, Dhebu, Buba, Ndalo, Andu, Basini où ils ont instauré une administration parallèle. Ainsi collectent-ils les taxes dans les marchés et érigent des barrières pour l’extorsion de la population civile. C’est ainsi que les extorsions de biens, pillages, coups et blessures ont été beaucoup plus documentés dans le territoire de Djugu, ce qui limite les mouvements des populations d’une localité à une autre. Audelà de ces risques, il sied de mentionner que ce territoire a enregistré la majorité de viols (46 %) et d’agressions sexuelles (38%). Ceci pourrait s’expliquer par la présence quasi permanente des hommes armés dans la zone, ainsi que les mouvements pendulaires vers les zones de provenance effectués par les populations (surtout des femmes et des filles) pour la recherche de vivres, qui les exposent aux risques de violations de leurs droits.

En territoire d’Irumu, malgré la signature le 28 février 2020 d’un accord de paix, les miliciens de la Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) continuent de commettre des exactions à l’encontre de la population civile et s’adonnent principalement aux violations du droit à la propriété. Ainsi, 70% des pillages ont été documentés dans les zones sous leur couverture (principalement à Gethy). Vers l’Ouest du territoire, les éléments des FARDC ont principalement commis les arrestations arbitraires (78 % de l’ensemble), les tortures et les extorsions des biens. Ces violations sont principalement adressées aux personnes accusées d’avoir une certaine relation avec des éléments FRPI et concentrées dans la zone de santé de Nyankunde.