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Rapport mensuel de monitoring de protection n°5 - mai 2020

Countries
Mali
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Sources
Protection Cluster
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Publication date

I. Aperçu de l’environnement sécuritaire et de protection

Aggravation de la situation de protection : Le mois de mai a enregistré le nombre le plus élevé d’incidents de protection (367 violations) depuis le début de l’année 2020. Ce mois-ci, 21 attaques de villages ont été rapportées par le mécanisme de rapport flash – une recrudescence alarmante qui se manifeste exclusivement à Mopti, principalement dans les cercles de Koro, Bandiagara et Bankass. A partir de la fin du Ramadan, des rapports d’une violence accrue ont été reçus, avec un nombre important de pertes en vies humaines, ainsi que des personnes civiles abattues ou brûlées vives. Les attaques ont souvent été accompagnées par des pillages et incendies volontaires. De manière inhabituelle, des femmes et enfants ont également été ciblés pendant ces attaques sur les villages dogon. En outre, le système de monitoring de protection du Cluster Protection a constaté ce mois-ci un schéma d’attaques répétées dans la même commune ou village1.

Mouvements de population : 11 alertes de mouvements de population ont été rapportées par le mécanisme de rapport flash. L’attaque du village de Djoungué-Ouro de la communauté peulh le 5 mai qui a entrainé la mort de 19 personnes, a créé la panique dans les villages voisins et a provoqué des déplacements préventifs de la population des 6 villages dans la commune de Fakala, cercle de Djenné. Quatre autres mouvements de population ont été enregistrés dans les communes de Diabaly et Bankass, provoqués par des menaces d’attaques. Entre le 2 et le 16 mai environ 150 ménages (1,200 personnes) sont arrivés du Niger dans le cercle d’Anderamboukane (Tamalat et Inchinanane) en provenance d’Abala (cercle Filingué, région Tillabéry) d’ethnies Peulhs, Zarma et Daoushaq. Ce mouvement transfrontalier a été provoqué par la situation sécuritaire tendue dans la commune d’Abala, notamment en raison des opérations de ratissage par l’armée nigérienne sur la bande Mali-Niger et la présence et menaces des groupes radicaux. Suite à la violence dans le camp de réfugiés de Menato au Burkina Faso perpétrée par les forces de défense et sécurité (FDS) burkinabè le 2 mai, un petit nombre des réfugiés maliens est retourné au Mali.