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Haïti – COVID-19: Rapport Flash No 6 Au 21 mai 2020 (8h00 heure Haïti)

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Ce rapport est produit par OCHA Haïti en collaboration avec l’OPS/OMS ainsi que les autres agences des Nations unies et partenaires humanitaires.

Messages clés

  • En date du 21 mai, 663 cas de COVID-19 et 22 décès ont été confirmés en Haïti

  • Une première d’une série de cargaisons d'EPI (Équipement de protection individuelle) et d'autres équipements est arrivée en Haïti. Cependant, le manque d'EPI, d'oxygène, de lits dédiés, de matériels pour les tests de laboratoire et de personnel adéquatement formé persiste.

  • Cinq des 42 établissements de santé désignés ont été équipés pour la prise en charge des cas de COVID-19.
    La préparation des structures de gestion des cas COVID-19 est extrêmement difficile en raison du rejet par les communautés locales.

  • La désinformation et le déni de la population, l'expression d'hostilités à l'égard des structures de traitement au COVID-19 et la stigmatisation à l'égard des personnes touchées demeurent les principales préoccupations.

Actions du Gouvernement

  • En date du 21 mai, le Ministère de la santé (MSPP) avait signalé 2 352 cas suspects, dont 663 ont été confirmés. À ce jour, 22 décès et 21 patients guéris ont été signalés

  • La Commission multisectorielle pour la gestion de la pandémie COVID-19 qui supervise la coordination de la réponse sanitaire finalise avec le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) un plan opérationnel détaillé de réponse COVID-19 avec le soutien des agences des Nations unies

  • Dans un communiqué de presse publié le 30 avril, le Premier ministre a annoncé le port obligatoire de masques faciaux dans tous les espaces publics à partir du 11 mai. Cette mesure s'applique notamment aux employés sur leur lieu de travail, aux conducteurs et passagers des transports publics, aux personnes circulant dans tout espace public, ainsi que dans les hôpitaux, les magasins, les banques et dans toute autre institution privée ou publique.

  • Le Président a annoncé le 15 mai que toutes les cargaisons d'équipements et de matériel pour la réponse COVID-19 d'une valeur de 18 millions de dollars US qui avaient été commandées par le gouvernement étaient arrivées en Haïti par voie aérienne. Les livraisons comprennent des EPI (visières, masques chirurgicaux, masques N95 et lunettes de protection), de l'oxygène, des générateurs d'oxygène, des lits d'hôpitaux et des ventilateurs. D'autres équipements devraient arriver d'ici le 23 mai.

  • Selon les media locaux, en date du 5 Mai, une première rencontre officielle s’est tenue entre les autorités haïtiennes et dominicaines, pour discuter de la coopération bilatérale dans le contexte de la crise sanitaire. Lors de la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, parmi les points discutés figuraient le rapatriement massif de ressortissants haïtiens vers Haïti et la délivrance de visas pour les étudiants haïtiens en République dominicaine.

Points saillants

  • Alors que cinq établissements de santé ont déjà été préparés pour traiter les patients COVID-19, l'identification d'établissements supplémentaires dans les départements reste un défi en raison du rejet par les communautés locales.

  • Un certain nombre d'incidents liés à la Protection ont été signalés : Depuis l'introduction du couvre-feu le 20 avril, l'unité des droits de l'homme du BINUH a observé au moins quatre cas de mauvais traitements, dont le dernier le 28 avril, par la police à l'encontre de personnes ayant violé le couvre-feu. Des expressions d'hostilités contre les activités de préparation des centres de santé de traitement des patients du COVID-19 ont été signalées, à Port au Prince (Hôpital Bernard Mevs), aux Gonaïves (Hôpital La Providence), et dans les Nippes à Chalon ainsi qu'à Jacmel dans l'ancienne base de la MINUSTAH. Un autre incident lié à la COVID-19 s'est produit le 3 mai à Terrier Rouge (département du Nord-Est), où un cercueil a été laissé dans la rue lorsque des résidents se sont opposés à l'enterrement d'un individu qu'ils pensaient être décédé de la COVID-19. Une foule brandissant des machettes et des pierres a bloqué l'entrée du cimetière avec des pneus en feu. La PNH est intervenue pour calmer la situation.

  • L'OIM a fait état de 17 271 passages frontaliers entre Haïti et la République dominicaine dans 50 points de passage (4 officiels et 46 non officiels) entre le 26 avril et le 3 mai. Parmi ceux-ci, 11 310 personnes provenaient de la République dominicaine. Ce nombre comprend des expulsions, 2 414 retours volontaires et des déplacements quotidiens pour acheter/vendre des marchandises. La plupart de ces mouvements transfrontaliers ont été enregistrés aux points de passage officiels de Ouanaminthe et Belladère). La presse haïtienne a rapporté que les maires de municipalités frontalières telles que Laschaobas (Centre) et Anse-à-Pitre (Sud-Est) ont signalé leur manque de capacité à fournir une assistance sanitaire aux migrants arrivant de la République dominicaine par des points de passage frontaliers non officiels.

  • Différents scénarios sont à l'étude pour la reprise des activités scolaires dès que la situation le permettra. Cependant, le manque d'installations sanitaires dans les écoles aggrave le risque de transmission de maladies. Étant donné que seulement 45 % des écoles en Haïti disposent d'eau potable et que seulement 30 % ont des blocs sanitaires. L'incapacité de mettre en place des mesures d'hygiène adéquates, en particulier le lavage des mains, reste un défi important pour la réouverture des écoles.

  • Concernant la détérioration attendue de la situation de la sécurité alimentaire due à l’impact de la pandémie COVID19, une première évaluation rapide des marchés a été menée par la CNSA (Coordination nationale de la sécurité alimentaire) en collaboration avec le PAM. L'enquête qui a été menée dans 11 communes, par le biais d'appels téléphoniques aux vendeurs et aux informateurs clés, indique une disponibilité réduite des produits, en particulier ceux récoltés localement, et une augmentation des prix d'environ 5 %. Les vendeurs ont également fait état de difficultés au niveau des marchés, à savoir le faible pouvoir d'achat des ménages, le manque d'accès à l'eau, à l'assainissement et aux produits d'hygiène et de lavage des mains, ainsi que le manque de liquidités. Si les partenaires du secteur de la sécurité alimentaire ont pu fournir une aide alimentaire équivalente à un mois de ration alimentaire à 331 000 personnes au cours du premier trimestre 2020 (40 % d'aide en nature, 60 % de transferts monétaires directs en espèces ou en coupons), la réponse en matière de sécurité alimentaire continue d'être sous-financée pour les mois à venir.

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