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La MINUSCA exige la cessation des hostilités à Obo et somme l’UPC de quitter la zone

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La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) exige la cessation des hostilités en cours à Obo ainsi que le départ immédiat de l’UPC de la région d’Obo, de Zemio et de Bambouti, (sud-est de la République centrafricaine). « Par rapport à Obo, la MINUSCA met en garde Ali Darassa et lui demande de mettre fin à l’expansionisme inacceptable de l’UPC au-délà des positions qui étaient les siennes avant le 6 février 2019, date de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA). Il doit quitter cette zone», a déclaré le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, mercredi au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission à Bangui.

Tout en rappelant l’appel du Secrétaire général des Nations Unies pour un cessez-le-feu global durant cette période de crise sanitaire liée au COVID-19, relayé par son Représentant spécial en RCA, le porte-parole insiste sur le retrait des hommes de l’UPC dans cette région, soulignant que « la MINUSCA exécutera son mandat de protection des civils en étroite collaboration avec les FACA ». Concernant le chef de groupé armé de 3 R, Sidiki Abass, qui a quitté la ville de Bouar la semaine dernière, le porte-parole de la MINUSCA a souligné que « le bureau de la MINUSCA à Bouar avec les autorités préfectorales continuent à engager Sidiki pour s’assurer qu’il revienne à sa position d’avant ce problème ».

En ce qui concerne la lutte contre la pandémie de la Covid-19, Vladimir Monteiro a annoncé que la Mission a réorienté environ 666.000.000 FCFA provenant de ses fonds programmatiques et du budget de projets à impact rapide pour soutenir l’effort national notamment la formation, la sensibilisation et l’éducation des populations, à l’approvisionnement en eau et à la production de produits et d’équipements d’hygiène. « Ce montant ne prend pas en compte d’autres contributions de la MINUSCA au combat contre le COVID-19 », a-t-il précisé

Le porte-parole a également souligné qu’entre le 12 et le 18 mai, la Mission a documenté 15 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme touchant 25 victimes. « Les préfectures les plus touchées sont la Haute-Kotto, la Bamingui-Bangoran et la Nana-Mambéré », a-t-il dit, précisant que les auteurs de ces violations restent les membres des groupes armés. « Parmi ces abus et violations, des meurtres et des viols ont été documentés », a-t-il précisé.

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, a mentionné la poursuite des opérations militaires de la Mission dans le centre et le nord du pays, annonçant la visite ce mercredi à Ndélé, du Commandant de la Force de la MINUSCA, Général Daniel Sidiki Traoré, pour « faire le point avec les éléments qui interviennent dans cette ville pour ramener la paix et la sécurité ». Faisant part d’une situation sécuritaire relativement calme mais imprévisible sur l’ensemble du territoire, le Commandant Tawaye a indiqué que les casques bleus restent vigilants et ont opéré 3680 patrouilles sur le territoire centrafricain, dans le cadre de leur mandat de protection des civils.

Enfin le porte-parole de la Police, a pour sa part, mentionné qu’UNPOL continue ses travaux dans le cadre de la sécurisation des prochaines élections, parallèlement à son engagement dans la lutte contre la pandémie à coronavirus. Il a par ailleurs annoncé le déploiement prochain de 51 policiers et gendarmes centrafricains à Ndélé. « Une première vague de 18 gendarmes vient de boucler une formation de pré-déploiement organisée par UNPOL. Une 2e vague constituée principalement de policiers a démarré la même formation le 19 mai. Ces policiers et gendarmes seront déployés à Ndélé dans les tous prochains jours avec l’appui de la MINUSCA », a-t-il déclaré.