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Burkina Faso | Bulletin d'information nutritionnelle N° 01 | Mars 2020

Countries
Burkina Faso
Sources
Nutrition Cluster
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Publication date

ANALYSE DES BESOINS HUMANITAIRES

La situation nutritionnelle de la population du Burkina Faso reste très fragile et est exacerbée par les effets de la sécheresse chronique, d’autres phénomènes météorologiques irréguliers liés aux changements climatiques et à l’insuffisance d’accès aux services sociaux de base de qualité. La crise humanitaire en cours affectant principalement cinq régions du pays (Sahel, Centre Nord, Est, Nord et Boucle du Mouhoun) est venue exacerber cette situation.

Selon l'enquête nutritionnelle nationale de 2018, le taux de malnutrition aiguë globale (MAG) chez les enfants de moins de 5 ans était de 8,6 pour cent, dont 1,4 pour cent d’enfants malnutris aiguës sévères au niveau national. La région du Sahel, la plus touchée par l'insécurité, avait les pires taux de malnutrition aiguë sévère (MAS) (3,1 pour cent) et de MAG (12,8 pour cent), classés comme « élevés » selon les nouveaux seuils de l'OMS.

L’enquête nutritionnelle rapide réalisée en octobre 2019 dans les six communes les plus touchées par l’insécurité et abritant le plus grand nombre de déplacés internes:
Arbinda et Djibo (région du Sahel), Kaya et Barsalogho (région CentreNord), Titao (région Nord) et Matiacoali (région Est) montre une forte dégradation de la situation nutritionnelle.

La population touchée par l'insécurité alimentaire en 2019 est estimée à 1 190 713 sur une population totale de 21 398 997, soit 6 pour cent de la population totale du pays. Ces régions abritent des PDI présentant une vulnérabilité accrue liée à l'accès à la nourriture et aux services sociaux de base. Des dégradations importantes sont attendues en 2020 comme le montrent les résultats préliminaires de l'enquête nutritionnelle réalisée en octobre 2019 dans six communes accueillant des déplacés internes dans les régions du Sahel, du Centre-Nord, de l'Est et du Nord.
Les groupes les plus vulnérables sont:

▪ Les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de moins de 2 ans résidants dans les zones concernées par la crise sécuritaire

▪ Les populations déplacées internes

▪ Les communautés hôtes

▪ Les enfants de moins de moins de 5 ans malnutris et les femmes enceintes et allaitantes malnutris.