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Bulletin humanitaire République centrafricaine Numéro 53 | Mars 2020

Countries
CAR
Sources
OCHA
Publication date

FAITS SAILLANTS

  • Pour contenir la pandémie du Coronavirus, le Gouvernement a renforcé les mesures de distanciation sociale et de prévention, notamment en édictant la fermeture d’écoles et universités, ainsi que l’interdiction de tout rassemblement de plus de 15 personnes. Par ailleurs avec ces nouvelles mesures, le délai de la quarantaine est passé de 14 à 21 jours.

  • Face à la propagation du COVID-19, l’Organisation des Nations Unies a lancé, le mercredi 25 mars, un appel global à réunir en urgence 2 milliards de dollars pour financer une aide humanitaire pour les neuf prochains mois dans les pays les plus à risques, dont la Centrafrique fait partie.

CHIFFRES CLEFS

# de personnes déplacées: 702 348
# de réfugiés centrafricains: 611 338
Population ayant besoin d’une aide humanitaire dont 1,7 million sévère: 2,6 M
Population touchée par l’insécurité alimentaire: 1,6 M

FINANCEMENT

401 millions $ requis pour le plan de réponse humanitaire en 2020

68,4 millions $ ont déjà été mobilisés, soit 17% des fonds. OCHA encourage les partenaires et les bailleurs à rapporter leurs financements à travers le Financial Tracking Service (FTS). Cette action collective permet de suivre dans la transparence le taux de financement du plan de réponse humanitaire, analyser les gaps et les besoins et prendre les décisions stratégiques appropriées pour l'allocation des fonds.

Faire face à l’épidémie du COVID-19 en Centrafrique

Au 2 avril, la Centrafrique compte huit cas confirmés de l’épidémie du COVID-19. Suite à la découverte de deux nouveaux cas le 1er avril, la transmission locale a été confirmée. Le premier cas dans le pays avait été enregistré le 14 mars. Des mesures préventives avaient été mise en place à partir de février 2020. À la suite de la découverte du premier cas, des mesures restrictives ont été prescrites par le Gouvernement centrafricain, suite à la prise de parole du Chef de l’État le 19 mars 2020. Parmi ces mesures figurait notamment la mise en quarantaine de tous les voyageurs provenant des zones à transmission locale de COVID-19. Le 26 mars 2020, le Président de la République a ordonné pour une durée de 15 jours renouvelables la suspension d’entrées des voyageurs non centrafricains en provenance ou ayant transité lors des derniers 15 jours dans les pays à transmission locale, à l’exception des diplomates et des représentants des ONG humanitaires internationales ; la fermeture de tous les établissments préscolaires, scolaires et universitaires ; la suspension des cérémonies et cultes religieux regroupant plus de 15 personnes ; la fermeture des bars dancings et buvettes ; l’interdiction de rassemblements publics de plus de 15 personnes ; la fermeture de l’aéroport à l’exception des vols humanitaires, des vols cargos, des aéronefs en difficulté, des escales techniques sans débarquement des passagers ou des vols spéciaux autorisés ; l’interdiction totale de sortir de son lieu de quarantaine à toute personne suspecte, sauf décision médicale ; obligation d’isolement pour les cas confirmés ; la prorogation de la période de quarantaine et de confinement de 14 à 21 jours en fonction des données épidémiologiques ; la déclaration obligatoire aux autorités sanitaires de tout sujet suspect au coronavirus ; la limitation des cérémonies de deuil, de mariage, de dot à la stricte intimité familiale ; la restriction des mouvements de populations entre Bangui et les provinces, ainsi que l’établissement des coités locaux de crise dans les provinces.

Une situation déjà fragile avant le COVID-19

Les indicateurs sociaux de base dans le pays se sont fortement dégradées suite aux multiples conflits armés qui ont touché le pays. Sept personnes sur 10 n’ont pas accès à l’eau potable, le système sanitaire est largement dépendant de l’aide humanitaire dans un secteur où 1,5 million de personnes présentent des besoins aigus. 1,6 million de personnes sont en insécurité alimentaire et 1,3 million d’enfants ont besoin d’une assistance nutritionnelle curative et préventive. L’insécurité résultant des affrontements entre des groupes armés, couplée à la dégradation des routes rend difficile l’accès aux populations vulnérables. Les taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile sont parmi les plus élevés dans le monde. La mise en oeuvre des mesures préventives telles que le lavage des mains, la quarantaine et la distanciation sociale, indispensables pour contenir la pandémie COVID-19, peuvent se heurter en Centrafrique à plusieurs défis. Il s’agit notamment du faible niveau d’accès aux services sociaux de base (eau, santé, éducation) et des mécanismes de survie des populations majoritairement pauvres, dans un contexte d’insécurité. 702 348 centrafricains sont déplacés, dont la majorité se trouvent dans des familles d’accueil, tandis que d’autres sont réfugiés dans des sites de regroupement. La forte promiscuité dans les lieux d’accueil des déplacés représente également un fort risque de contagion.

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.