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Afrique de l'Ouest : Perspectives sur la sécurité alimentaire, Mars à Septembre 2020

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Persistance des niveaux d’insécurité alimentaire élevés dans les zones de conflits

MESSAGES CLÉS

• Les récoltes de contre saison continuent d’améliorer les disponibilités alimentaires et les revenus des ménages sauf dans les zones de conflits où elles sont en baisse par rapport à la moyenne. Dans la zone du Liptako Gourma, la persistance de l’insécurité continuent d’entrainer un accroissement des PDIs, la détérioration voire la perte des moyens d’existence et une pression sur les ressources des populations hôtes. L’accès limité à certaines zones comme le nord du Burkina Faso, l’ouest du Niger et par endroits dans le nord-est du Nigeria par les humanitaires compromet l’assistance aux populations.

• La faible disponibilité des pâturages localement dans les zones pastorales du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad est aggravé par l’insécurité qui entrave grandement les mouvements du bétail. La faiblesse des pâturages reste préoccupante à l’ouest de la Mauritanie et au nord du Sénégal pour une troisième année consécutive, et conduit à une forte pression des troupeaux mauritaniens sur les ressources à l’ouest du Mali et une intensification des départs en transhumance vers le Sénégal. Au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger, les dépenses alimentaires pour le bétail connaissent une hausse significative. Cette situation en plus de l’insécurité et des pillages entraine un déstockage du bétail par les ménages dans le nord du Burkina Faso.

• L'offre sur le marché est restée stable à des niveaux supérieurs à la moyenne avec d'importants stocks de report. La demande reste inférieure à la moyenne, sauf dans les zones de déficit et d'insécurité. Les marchés restent perturbés dans le bassin du Grand Lac Tchad, la région du Tibesti et la région du Liptako-Gourma. La fermeture des frontières terrestres du Nigéria continue d'entraver le commerce intérieur et régional, principalement avec le Niger, le Cameroun et le Bénin.

• Les prix des denrées locales de base sont inférieurs à la moyenne sauf dans les zones déficitaires et/ou impactées par l’insécurité et les conflits armés. L'approvisionnement restera suffisant pour répondre à la demande, sauf dans les zones citées plus haut où le fonctionnement des marchés est atypique. Au Nigéria, l'insécurité dans le nord-est continuera de restreindre les échanges. Les prix connaitront une hausse saisonnière à partir de mars avec l’épuisement des stocks des ménages. La fermeture des frontières terrestres du Nigeria exercera une pression sur la demande de céréales du Niger vers le Bénin et le bassin central. Les prix des céréales seront inférieurs ou similaires à la moyenne, mais devraient être supérieurs aux niveaux de l'an dernier sur plusieurs marchés régionaux.

• La majorité des zones restera en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en septembre 2020 et Stress (Phase 2 de l’IPC) pour certaines. Cependant, la persistance de l’insécurité et des conflits armés dans la région continuera de dégrader les conditions de sécurité alimentaire des ménages. Ainsi, l’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l’IPC) prévaudra jusqu’en septembre dans la région de Tillabéry au Niger, les régions du Centre-Nord et Sahel et les provinces du Loroum, de la Komondjari et Gnagna au Burkina Faso, le Sahel occidental et le Liptako Gourma au Mali, l’est de la RCA et les régions anglophones du Cameroun. Les ménages du nord-est du Nigeria touchés par le conflit de Boko Haram continuent de dépendre de l'aide humanitaire pour accéder à la nourriture et restent confrontés à l’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l'IPC), et celle d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) particulièrement dans l’Etat de Borno et accessoirement celui de Yobé. Dans les zones adjacentes qui restent inaccessibles aux acteurs humanitaires, la situation alimentaire serait similaire ou pire.