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Rapport d'audit : Subventions du Fonds mondial en République de Côte d’Ivoire

Страны
Кот-д'Ивуар
Источники
Global Fund
Дата публикации
Происхождение
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1. Synthèse

1.1 Opinion

Avec des subventions signées d’un montant total de 191 millions d’euros pour le cycle actuel de financement, le Fonds mondial apporte environ 40 % des fonds totaux disponibles de la lutte contre le paludisme et la tuberculose en Côte d’Ivoire. Il est de ce fait le principal partenaire de financement de cette lutte.

Les mécanismes de mise en œuvre des subventions ont été considérablement modifiés au ministère de la Santé au début 2018, avec la constitution d’une unité de gestion des programmes – l’Unité de Coordination des Projets (UCP). La décision ministérielle portant création de l’UCP a défini les grandes lignes de son mandat, mais pas le type d’entité de mise en œuvre qu’elle devrait être – que ce soit à court ou à long terme. Il est de ce fait difficile de concevoir une structure pour promouvoir l’évolution de l’UCP. La responsabilité limitée de cette unité vis-à-vis de fonctions centralisées, notamment de la fonction d’achat, n’aide pas à s’attaquer aux obstacles et aux problèmes qui affectent le processus d’approvisionnement. L’efficacité et l’efficience des nouveaux mécanismes de mise en œuvre au ministère de la Santé sont donc qualifiés de partiellement efficaces.

La traçabilité des médicaments est satisfaisante au niveau central. De même, les produits livrés par la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP) aux districts et hôpitaux sont traçables dans la plupart des cas. Une unité de validation des commandes des établissements de santé/districts a été mise en place à la NPSP. Les problèmes au niveau des stocks livrés concernent principalement les établissements de santé. Dans plusieurs centres de santé et centres de soins antituberculeux, la quantité consommée de médicaments antipaludiques et antituberculeux représentait presque le double de la quantité nécessaire au regard du nombre de cas déclarés, sans que ce décalage soit expliqué. Les transferts de médicaments entre établissements de santé ne sont pas supervisés ou documentés de façon adéquate, ce qui limite la transparence et la responsabilité. Les principaux facteurs qui contribuent à cette situation comprennent la portée limitée de la supervision ainsi que l’existence d’un vaste marché informel de produits de santé. L’adéquation et l’efficacité des contrôles et des processus de distribution et de traçabilité des produits de santé contre le paludisme et la tuberculose nécessitent une nette amélioration.

D’après les données de routine du système national d’information sur la gestion sanitaire (HMIS) du Ministère de la santé, la baisse des indicateurs d’impact du paludisme – tels que l’incidence du paludisme, les taux de mortalité et de positivité aux tests de dépistage du paludisme – est restée limitée par rapport aux résultats de 2015 et aux objectifs nationaux. Les problèmes de la lutte antivectorielle (faible taux d’utilisation des moustiquaires, résistance accrue aux insecticides) et de la prise en charge des cas de paludisme au niveau communautaire (ruptures récurrentes des stocks de produits, faible couverture) pourraient, entre autres facteurs, avoir contribué à la lenteur des progrès. En ce qui concerne la tuberculose, les interventions à assise communautaires ont contribué à stabiliser les notifications des cas et à réduire le taux des perdus de vue de 7 % en 2016 à 3 % en 2017. Cependant, le taux de mortalité des personnes coinfectées par la tuberculose/le VIH (21 %) est élevé depuis cinq ans, en raison des insuffisances de la gestion conjointe de la coinfection ainsi que de la proportion élevée de patients séropositifs au VIH perdus de vue. Les interventions communautaires de lutte contre le VIH ont amélioré l’aiguillage des personnes nouvellement infectées par le virus vers les soins, mais l’insuffisance de la coordination entre les responsables de la mise en œuvre entraîne un chevauchement des interventions au niveau communautaire et une couverture sous-optimale des populations ciblées. L’adéquation et l’efficacité des interventions communautaires pour atteindre les objectifs de subvention visés sont jugées partiellement efficaces.