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RDC : La MONUSCO explique sa politique contre l'exploitation et abus sexuels à la société civile de Kananga

Countries
DR Congo
Sources
MONUSCO
Publication date
Origin
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LAURENT SAM OUSSOU La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a organisé le 12 mars dernier, une séance de sensibilisation pour lutter contre l'exploitation et les abus sexuels commis par le personnel des Nations Unies. Trente-trois (33) personnes dont 13 femmes issues de la société civile de Kananga, au Kasaï, ont pris part à cette sensibilisation.

Milton Perez, de la section Conduite et Discipline et Assuie Celestine, de la section de la Protection de l’Enfant au sein de la MONUSCO ont expliqué aux participants la politique de l'ONU en matière d'exploitation et d’abus sexuels commis par les membres de son personnel, ainsi que les mécanismes que les Nations Unies ont mis à la disposition des points focaux au sein de la population pour signaler ces cas d’exploitation et d’abus sexuels.

Les participants ont été édifiés entre autres sur les actions constitutives de cas d’exploitation et d’abus sexuels par le personnel de l’ONU, de la confidentialité des rapports pour protéger le rapporteur, la victime et le membre du personnel. Ils ont également été informés des procédures d’enquêtes et les actions menées par la MONUSCO pour endiguer ce problème au sein de son personnel, ainsi que sur la prise en charge des victimes ainsi que sur les cas de fausses allégations.

La MONUSCO applique notamment les mesures administratives du secrétaire général de l’ONU en matière d’exploitation et d’abus sexuels. Cette directive interdit au personnel des Nations Unies (national et international) de commettre des actes d’exploitation et d’abus sexuels. Ainsi, il est interdit de s’engager avec une personne de moins de 18 ans ; d’utiliser des enfants ou des adultes pour offrir des services sexuels à autrui ; d’offrir de l’argent, un emploi, des biens ou des services à une prostituée ou à toute autre personne en échange de faveurs sexuelles.

Les sensibilisateurs ont insisté sur les mesures prises par la MONUSCO pour empêcher la survenue des cas d’exploitation et d’abus sexuels par ses agents. Il est par exemple interdit au personnel de la Mission de se rendre dans des lieux de prostitution. Le personnel national et international ne peut pas fréquenter des endroits déclarés interdits ou hors limites, selon des critères établis par la Mission.

Les participants conduits par le président de la société civile du chef-lieu de la province du Kasaï Central, sont venus des ONG et autres organisations ayant une influence dans les zones entourant le siège local de la MONUSCO, dans les quartiers où réside le personnel de la MONUSCO ainsi que la base militaire de la MONUSCO à l'aéroport où se trouve cantonné le contingent ghanéen de la Force.

La MONUSCO encourage les communautés à rapporter auprès de ses services compétents tout cas de mauvaise conduite, y compris de soupçons d’exploitation et d’abus sexuels. Cependant, toute dénonciation donne lieu à une enquête. Tout personnel reconnu couple de manquements aux règles et aux règlements est passible de sanctions disciplinaires au sein des Nations Unies. Le personnel international peut aussi être passible de sanctions dans son pays alors que le personnel national est passible de sanctions prévues par la loi congolaise.

Pour la prise en charge des victimes confirmées après des enquêtes, les sensibilisateurs ont mentionné par exemple, la prise en charge des enfants, s’il y en a, par le personnel de l’ONU en faute, à travers une pension alimentaire. Une compensation aux victimes et parfois des projets de réinsertion sociale sont financés par la MONUSCO. Les Nations unies prévoient d’ailleurs de mettre en place un fond en faveur des victimes des cas d’exploitation et d’abus sexuels commis par ses agents.

A la fin de séance, l’une des participantes a soutenu que « la MONUSCO devrait étendre ces sensibilisations dans les communes de la ville de Kananga puisque même le personnel national est également visé autant que les étrangers. Et ça je ne le savais pas. Maintenant, je sais comment conseiller les filles de mon quartier si je les vois en relation avec un agent de la MONUSCO ».