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La MINUSMA soutient la jeunesse malienne engagée pour réussir la Paix

Pays
Mali
Sources
MINUSMA
Date de publication
Origine
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La MINUSMA a soutenu, à l’attention des jeunes de Bamako, une campagne de sensibilisation pour la pleine participation de la société civile au renforcement de la gouvernance locale, à la citoyenneté responsable et à l’engagement dans la consolidation de la paix. Ce projet est mis en œuvre par la jeune chambre internationale en collaboration avec la Coalition des Alternatives Dettes du Mali, avec le concours de la Division des Affaires civiles de la MINUSMA. Son lancement officiel a eu lieu le 11 février dernier, par Amadou Thiam, ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile et la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, en charge du pilier politique de la MINUSMA, Joanne Adamson. Ce lancement a été suivi de trois jours d’intenses travaux.

Venu(e)s des six communes de Bamako et de différentes associations de jeunes, 50 hommes et 24 femmes se sont réuni(e)s les 11, 13 et 14 février derniers, pour réfléchir ensemble sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, la gouvernance participative, le mandat de la MINUSMA et des résolutions pertinentes de l’ONU. La gestion axée sur les résultats, la redevabilité sociale, la planification et la gestion du développement local à travers la participation citoyenne, la citoyenneté et le civisme et un module sur les élections ont également été étudié. « Le refus d’accepter l’Accord pour la paix réside dans son ignorance par la majorité de la population. Ces trois journées de renforcement de capacité et de sensibilisation nous ont permis de comprendre le bien-fondé de l’Accord et le rôle de la MINUSMA. Cela nous permettra de jouer un rôle plus actif dans la consolidation de la paix au Mali, » a déclaré Fatoumata Seydou Traore, l’une des participantes.

Selon le Ministre des réformes institutionnelles et des relations avec la société civile : « L’amélioration de la bonne gouvernance doit venir de l’intérieur et être appropriée par les citoyens. Les organisations de la société civile (OSC) ont donc un rôle clé à jouer : elles doivent participer, légitimer et entériner la politique et l’action gouvernementale ». La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies a quant à elle déclaré que « Le Mali à la chance d’avoir une population très jeune, ce qui permet d’avoir beaucoup d’espoir pour l’avenir. Mais cet espoir demande un engagement fort de toutes les forces vives de la société et leur implication dans la mesure du possible dans les différents mécanismes et structures de prévention et de résolution des conflits et ce, dans un esprit constructif ».

Cette campagne de sensibilisation a été financée par la MINUSMA à travers les fonds programmatiques. Elle vise aussi l’éveil des consciences des jeunes sur leurs droits et devoirs civiques, leur implication dans la gestion de la chose publique et dans la mise en œuvre et la consolidation de l’Accord pour la paix. Près de 600 jeunes des régions de Kidal, Tombouctou, Mopti, Ségou, Ménaka, Gao, Taoudéni, Douentza, Bandiagara, Djénné et Tessalit vont en bénéficier directement. Ce projet contribuera au renforcement de la paix et de la cohésion sociale entre les jeunes de différentes communautés. Ils auront l’opportunité de se réunir autour d’une même table pour discuter des sujets importants et actuels de leur pays, comme la tenue des élections législatives du 29 mars prochain.

Des recommandations et un engagement ferme

Regroupés pour les travaux d’atelier, les jeunes ont fait des recommandations pertinentes comme l’intensification des campagnes de sensibilisation pour une meilleure appropriation de l’Accord de paix et du mandat de la MINUSMA par la jeunesse ; la formation et l’équipement de l’armée pour lui permettre d’assurer la sécurité et l’intégrité du territoire national ; garantir la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques ; une campagne de sensibilisation citoyenne afin de permettre aux citoyens de connaitre également leurs devoirs envers leur pays. Ils ont promis de jouer un rôle proactif dans tout ce qui se passe dans leur pays et d’être des ambassadeurs de Paix au sein de leurs communautés respectives. En ce sens, ils ont signé une charte pour la paix qu’ils comptent remettre au Gouvernement pour affirmer leur engagement dans le processus de paix en cours.