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Rapport de l’Evaluation Rapide de Protection à Anderamboukane, Mali, Février 2020

Pays
Mali
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Sources
Govt. Mali
+ 4
Date de publication

Dernière mise à jour 18 Février 2020 Dates de l’ERP Du 02 au 05 février 2020

Localités affectées

Le cercle d’Anderamboukane et le cercle de Ménaka ont accueilli des personnes en déplacement forcé à la suite de l’attaque de Chinagodrar au Niger. A Anderamboukane, plusieurs sites d'accueil sont identifiés aussi bien à l’intérieur du village d’Anderamboukane que dans des zones plus éloignées. Ce sont notamment les sites de : Abattoir, Bouka-Bella, Assalwa, Tamalate, Tagouwarte,
Inchinanane et Tagalalt. La liste n’est probablement pas exhaustive.

Populations affectées

A la date de clôture de l’évaluation, les données disponibles se présentent comme suit :

• Réfugiés Nigériens : 4 432 personnes soit 1 029 ménages (dont 681 ménages recensés à Anderamboukane et 348 ménages à Ménaka)

• PDIs : 7 681 personnes, soit 1 374 (dont 772 ménages de PDIs à Anderamboukane (deux listes de 404 et 368) et 602 ménages à Ménaka

Au total, 12 113 personnes soit 2 403 ménages dont 1 453 ménages à Anderamboukane et 950 à Ménaka ont été recensées par les autorités locales avant et pendant la période de déroulement de l’évaluation de protection.

Déclencheur de l’ERP

Les raisons du déclenchement de l’ERP sont les suivantes :

• Dégradation de la situation sécuritaire dans la bande frontalière entre le Niger et le Mali dans la région de Ménaka ;

• Attaque des forces nigériennes à Chinagodrar (Niger) par des hommes armés présumés appartenir à des groupes armés opérant dans la région ;

• Menaces contre les populations civiles par les assaillants ;

• Mouvements de population vers Anderamboukane au Mali (environ une quinzaine de km de Chinagodrar).

En termes d’acteurs, les autorités locales d’Anderamboukane et les agents et points focaux du monitoring des frontières et du monitoring de protection dans la région de Ménaka ont donné l’alerte au HCR et au Cluster Protection.

Méthodologie

Une équipe conjointe de douze (12) agents de terrain (y compris des moniteurs de protection) basés dans la région de Ménaka a été mobilisée et formée aux outils de récolte de données de protection à utiliser dans le cadre de l’évaluation. Il s’agit des outils élaborés par le Cluster de Protection avec quelques contributions additionnelles de l’UNHCR afin de prendre en compte le contexte mixte du présent déplacement.

Déployée à Anderamboukane, l’équipe a procédé à des observations, interviews et groupes de discussion ciblant deux principaux profils de population en situation de déplacement forcé : les ressortissants nigériens (potentiels réfugiés) et les personnes de nationalité malienne (recensées dans une approche générale par les autorités comme PDIs).

Au total, ont été menés au cours de cette évaluation :

• 57 entretiens individuels avec des informateurs clés parmi lesquels figurent 26 PDIs, 29 réfugiés et 02 rapatriés.

• 25 séances de discussions en focus groups en prenant en compte les critères age, genre et diversité. En somme, 482 personnes (251 PDIs et 231 réfugiés) dont 55% de femmes ont été rencontrés). Ces personnes sont réparties selon les tranches d’âges suivantes : 11 à 17 ans (15%) ; 18-25 ans (32%) ; 26-40 (18%) ; 50-60 (35%) ; 60 ans et plus (1%).

• 13 exercices d’observation sur les trois sites visités.

Les services étatiques et organisations ci-après ont participé à cette évaluation : DRDSES, DRPFEF,
CNCR, ATDED, ASDN, TARAKAT en partenariat avec ONU-FEMMES, GARDL en partenariat avec l’UNICEF, Sahel21-TSF, AMSS et CIAUD en partenariat avec l’UNHCR.