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Niger : Rapport d’Evaluation Rapide de Protection (ERP) Site de Zanfarawa, Département de Guidan Roumdji, Région de Maradi (10 février 2020)

Countries
Niger
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Sources
DDG
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Publication date

Aperçu de la situation

Le village de Zanfarawa se trouve près de la latérite principale, à 2 km de Souloulou et se compose de 357 ménages hôtes, soit environ 2500 habitants. L’économie du village est principalement alimentée par l’agriculture et l’élevage. A partir d’avril 2019 et ce jusqu’en novembre, ce village a accueilli les populations de 8 villages nigérians (Gardi, Kabri, Dogon Sau, Dan Koré, Garin Idi, Katsira, Kaifin ASKA et Ingobirawa) qui ont quitté leurs localités à cause des attaques (15), des enlèvements (2), des meurtres (29), des pillages et autres violations de droits perpétrées par les GANE dans la partie nord du Nigeria, faisant frontière avec le département de Guidan Roumdji. Il est important de noter que parmi les nouveaux arrivés, tous n’ont pas été victime d’un choc, mais certains ont quitté leur village de manière préventive aux vues du contexte sécuritaire se dégradant.

Soixante (61) ménages soient 427 concernés par ces mouvements vivent actuellement dans les familles d’accueil à Zanfarawa. Les déplacements concernent en grande majorité les communautés Haoussa et quelques Touaregs. Aussi, ces déplacements sont faits en grandes parties à pieds et souvent pendant la nuit.

Tous les réfugiés sont accueillis dans les familles d’accueils depuis leurs arrivées. Ces dernières ont mis à leur disposition des abris et partagent leurs repas avec les réfugiés. Les réfugiés sont très reconnaissants de l’hospitalité des habitants du village de Zanfarawa et ils ne manquent pas d’exprimer leur gratitude à la population hôte.

Bien que n’étant pas enregistrés par le HCR, certains réfugiés ont reçu l’assistance alimentaire fourni par le PAM, une à deux fois depuis leurs arrivées. Les raisons ayant poussé les personnes à s’installer dans cette localité de Zanfarawa restent d’abord sa proximité avec les villages d’origines des réfugiés pour certains et pour d’autres les liens de parenté, d’amitié et ou de bon voisinage.

La plupart des réfugiés ont quitté dans la précipitation ce qui ne leur a pas permis de prendre tous leurs effets. Presque tous ont été victime de vol de bétail, qui était pourtant leur principale source de revenu. Certaines personnes effectuent des mouvements pendulaires avec leur localité d’origine pour prendre ce qui pourrait être sauvé (documentation, vivres, habits par exemple) ou mener certaines activités économiques et d’autres travaillent pour les communautés hôtes et mènent des activités telles que le défrichage champêtre, le transport (Taxi moto), l’aide maçonnerie, la vente du bois de chauffe, etc.

Actions en cours :

  1. De cas de protection ayant besoin d’une assistance ont été identifiés et documentés par l’équipe d’urgence de DRC ;
  2. ACF a mené une MSA dans le but d’évaluer les besoins de ces personnes réfugiés ;

Recommandations principales :

  1. Enregistrer les réfugiés vivant dans le village de Zanfarawa afin qu’ils puissent jouir des meilleures conditions de vie.
  2. Sensibiliser les populations hôtes et déplacés sur l’importance de l’utilisation des latrines et l’élimination de la défécation des enfants à l’air libre afin de réduire considérablement les risques de propagation des maladies liées au manque d’hygiène / défécation à l’air libre.
  3. Doter la case de Santé de Zanfarawa en latrine et en Médicaments Essentiels Génériques qui sont insuffisants au vu des sollicitations par les communautés (Hôte et réfugiée).
  4. Permettre aux enfants déscolarisés (65 élèves) des villages réfugiés de poursuivre leurs études en créant les conditions d’accueil de ces élèves déplacés dans les écoles du village de Zanfarawa.