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L'ONU lance une campagne d'appui au travail humanitaire

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A l’occasion de la Saint-Valentin, les Nations Unies ont lancé vendredi « Ce qu’il faut » (What It Takes), une campagne mondiale visant à reconnaître la générosité, le travail acharné, le cœur et l'espoir qui définissent le travail des humanitaires – tant des donateurs qui contribuent un financement essentiel, que des femmes et des hommes qui se mettent en première ligne pour apporter l'aide.

« Cette année, 168 millions de personnes auront besoin d'une aide humanitaire – une personne sur 45 personnes dans le monde », a signalé le Bureau de la coordination humanitaire de l’ONU (OCHA) soulignant que les besoins humanitaires mondiaux sont « énormes ».

Tout un chacun peut contribuer

Malgré les niveaux records de financement humanitaire enregistrés l’an dernier, les besoins augmentent plus vite que le financement, indique l’OCHA.

« Les perspectives pour 2020 sont sombres. Nous nous attendons à des chocs climatiques, à la propagation de maladies infectieuses et à l'impact des conflits prolongés rendront cette année difficile pour des millions de personnes », a déclaré Mark Lowcock, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et coordinateur des secours d'urgence.

« Mais il y a toutes les raisons d'être optimiste », a souligné M. Lowcock, expliquant que le système humanitaire est plus efficace aujourd'hui qu'il ne l'a été jamais été.

« Les donateurs restent généreux, le financement va plus loin, plus vite, et nous prenons de l'avance sur d'autres crises. Chaque jour, nous réduisons les souffrances, nous sauvons des vies et nous donnons aux gens de l'espoir pour l'avenir », a ajouté le chef de l’humanitaire à l’ONU.

La campagne lancée le jour de la St Valentin donne la possibilité à tout un chacun de contribuer et de soutenir l'ONU et les organisations avec lesquelles elle travaille, afin qu’elles puissent continuer à fournir une aide vitale aux femmes, aux hommes et aux enfants qui en ont désespérément besoin, explique l’OCHA.

Portrait d’une humanitaire engagée

La pièce maîtresse de la campagne est un film mettant en scène Claudine Joseph, une humanitaire des Nations Unies qui travaille à BagaSola, au Tchad, et dont le fils adolescent, Michael, vit avec des parents à New York pour poursuivre ses études.

« Claudine fait partie des milliers de gens ordinaires qui font un travail extraordinaire dans des conditions difficiles et parfois les réglages dangereux », affirme l’OCHA.

Le film joue sur la description que fait un adolescent de sa mère.

Les mots qu'utilise Michael – « têtue, dominante et je-sais-tout » - semblent d'abord négatifs, mais s'avèrent être certaines des caractéristiques qui aident les travailleurs humanitaires à faire leur travail face aux inondations, aux décombres, aux conflits et à la sécheresse qui endommage les terres.

Selon l’OCHA ce sont ces traits, ainsi que la compassion et le cœur, qui permettent à l'ONU de :

  • acheminer de la nourriture et de l'aide à 90 millions de personnes dans 83 pays du monde ;

  • vacciner 45 % des enfants du monde, contribuant ainsi à sauver 3 millions de vies chaque année ;

  • fournir des abris à 3,4 millions de réfugiés ; et

  • maintenir une flotte de 5.600 camions, 20 navires et 92 avions du Programme alimentaire mondial en mouvement, quel que soit le moment de la journée, pour acheminer de la nourriture et d'autres aides vitales.

Une vocation de plus en plus dangereuse

Claudine n'est qu'une des milliers de femmes qui travaillent en première ligne dans le secteur humanitaire.

Dans l'ensemble, plus de 40 % des travailleurs humanitaires dans le monde sont des femmes. Elles sont actives dans tous les aspects de l'aide humanitaire. Des opérations de secours à la livraison de fournitures d'urgence, en passant par la lutte contre les maladies mortelles telles que Ebola, la vaccination des enfants et la négociation de la libération des enfants soldats.

Les travailleurs humanitaires sont de plus en plus souvent attaqués, souligne l’OCHA.

Depuis 2003, plus de 4.000 humanitaires ont été tués, blessés, détenus, kidnappés ou empêchés de toute autre manière d'effectuer leur travail, soit une moyenne de 300 cas par an, soit presque un par jour.

En 2018, 369 attaques contre des travailleurs humanitaires ont été recensés, y compris des enlèvements, des détentions et des agressions. La même année, 120 d’entre eux ont été tués.