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République centrafricaine : toutes les parties prenantes doivent agir pour mettre en œuvre efficacement l'accord de paix, déclare un expert de l'ONU

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GENÈVE / BANGUI (13 février 2020) - Les parties prenantes en République centrafricaine doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en œuvre efficacement l'Accord de paix signé à Bangui il y a un an, a déclaré un expert des Nations unies à la suite d'une visite dans le pays.

"Le premier anniversaire de l'Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en RCA, célébré le 6 février, a été l'occasion pour toutes les parties de faire le point sur sa mise en œuvre, qui conduira à une paix durable. Cet accord, qui a permis à des groupes armés d’intégrer le gouvernement, est considéré comme un symbole de l'unification de la République. Mais pour que l'accord soit efficace, toutes les parties doivent en appliquer les dispositions en toute sincérité et s’assurer que des mesures de justice sont prises", a déclaré Yao Agbetse, expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en République centrafricaine.

Au cours de sa visite, l'expert a pris note de la réforme en cours du secteur de la sécurité et du début du processus de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR). Il a exhorté toutes les parties prenantes et les partenaires à mobiliser les ressources techniques et financières nécessaires pour mettre en œuvre ce processus à l'échelle nationale le plus tôt possible.

Malgré les mesures déjà prises pour améliorer la situation sécuritaire, il reste beaucoup à faire pour prévenir la résurgence de la violence, maintenir les jeunes dans leurs familles, soutenir le processus de paix et sanctionner les violations de l'accord de paix, a déclaré M. Agbetse.

L'expert a observé que la fermeture partielle ou totale des écoles, en particulier dans l’arrière-pays, force les enfants à quitter le système éducatif - malgré les efforts louables des acteurs locaux - et les rend vulnérables à la traite des êtres humains et au recrutement par les groupes armés.

M. Agbetse a appelé l'Assemblée nationale à adopter rapidement plusieurs projets de loi requis par l'accord, notamment le projet de loi sur la liberté de communication et le projet de loi sur la création d'une Commission vérité, justice, réparation et réconciliation.

L'expert a été informé de la mise en place d'institutions de justice transitionnelle. "Il est important que ces institutions soient dotées de ressources appropriées pour mener à bien leur mission. À cet égard, une assistance rapide et substantielle des partenaires internationaux est essentielle", a-t-il déclaré

"La communauté internationale devrait continuer à soutenir l'organisation d'élections présidentielles dans le respect du calendrier constitutionnel. Tous les acteurs, y compris les partis politiques et les médias, doivent s'abstenir de tout discours de haine et éviter d'inciter à la violence. Les mesures nécessaires à une élection pacifique doivent être prises dès maintenant", a déclaré M. Agbetse.

L'expert présentera ses conclusions au Conseil des droits de l'homme à Genève lors du dialogue interactif de haut niveau prévu le 18 mars 2020.

FIN

M. Yao Agbetse (Togo) est un avocat des droits de l'homme, chercheur et enseignant qui a consacré les 25 dernières années de sa vie à la justice et aux droits de l'homme, y compris les droits de l'enfant. Il a mis en œuvre des programmes de droits de l'homme au niveau national et a fourni des conseils juridiques et techniques pour l’élaboration et suivi des lois et politiques nationales relatives aux droits de l'homme, notamment au Bénin, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo, au Mali et au Togo. Il a créé un espace et des outils pour le dialogue et les efforts communs des acteurs étatiques et des OSC. En RDC, en Côte d’Ivoire et au Mali, il a mis en œuvre des programmes de DDR, formé des chefs de l’armée et de la police et fourni un soutien aux titulaires de mandat et aux opérations des Nations Unies, notamment en participant au dialogue interactif au titre du point 10 lors des sessions du Conseil des droits de l’homme à Genève. Il a fourni des informations factuelles de première main aux experts de l'ONU pour les aider à évaluer les défis relatifs aux droits de l’homme dans différents pays et formulé des recommandations spécifiques et réalisables pour garantir la responsabilité et l'accès à la justice.

Les Experts indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des " procédures spéciales " du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

Vous pouvez suivre l'expert indépendant sur Twitter : @UNIECAR1

Page du HCDH sur le pays : République centrafricaine

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