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RDC - Situation de Protection Territoire de Jugu et Irumu / Province de l'Ituri (15 janvier 2020)

Countries
DR Congo
Sources
INTERSOS
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Publication date

1 INTRODUCTION

Depuis le mois de septembre 2019, la présence d’éléments du groupe armé inconnu a été signalée dans les localités de Ngongo et Ritsi . Ces éléments ont été à la base de la perturbation de l’environnement de protection à cause de nombreuses exactions (meurtres, pillages, etc.) qu’ils ont commises à l’encontre des civils dans la zone. Le 04 janvier 2020 vers 09h30’ par exemple, un motard qui quittait la localité de Lisey pour Bunia a été tué par balle lors d’une embuscade tendue par des éléments du groupe armé inconnu qui se préparaient pour attaquer la localité de Ngongo. Alertée suite aux bruits des tirs, la population civile s’est enfuie en brousse vers les localités voisines comme Mwanga, Soloya 2, et Lipri où ils ont passé nuit. Par la suite, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont montés à Ngongo et ont réussi à déjouer cette attaque. Les éléments du groupe armé s’étaient repliés dans la localité de Ritsi.

Faisant suite à cette situation d’insécurité liée à la présence des hommes armés non identifiés, les FARDC ont lancé des opérations militaires dans la zone depuis le 5 janvier 2020 pour sécuriser les habitants et réduire la capacité des nuisances des éléments armés inconnus. Cette opération a commencé à partir de Ritsi, Galangu, Saramungu, Sindani, Nyangaray, Lombu, Lidju, Bunde, Lambi Kitambala, Lisau, Ngoyi, Langa, Wadha, Vau, Dyalo, Shadda, Bapi, Kpurukpa, Litsi, Liri, Tali en groupement Tali. Elle s’est poursuivie dans le groupement Petsi (Ngodu, Lidjakpa, Wikpa, Yalo, Bapi, Langa, Kpauba, Bauddjo, Wadha, Litsi, Matete, Tsoguru, Ugu Petsi, Djuba, Kora, Mumu et Kpanga) et aussi dans le groupement Tsili (Mastaki, Vide, Galangu, Dhekpa, Wari, Ndritsukpa et Avetso)

Cette opération a occasionné le mouvement de populations vers le chef-lieu du groupement Tsili, Lipri et Mwanga. En outre, selon les informations recueillies sur le terrain auprès des leaders communautaires, il ressort que certains éléments des FARDC auraient commis les exactions lors de la traque de ces hommes armés.

C’est dans ce contexte qu’une mission a été conduite dans cette zone le 15 janvier 2020 en vue d’évaluer la situation de protection des déplacés.
L’équipe en mission s’est attelée à analyser les menaces aux droits humains et libertés fondamentales auxquelles font face les déplacés qui se trouvent à Lipri, Mwanga et Tsili, aussi les retournés se trouvant dans la localité de Ngongo ainsi que les menaces liées à la limitation de la jouissance des droits et de l’accès aux services sociaux de base ; et s’imprégner de leurs capacités locales à faire face aux menaces de protection identifiées dans la zone.
Dans le cadre de la cohabitation pacifique, l’équipe a évalué les aspects liés à la cohésion sociale.

En vue d’obtenir des données et/ou informations plus fiables et suffisamment représentatives, l’équipe composée de deux Officiers de Protection et d’un Assistant de Protection a utilisé une méthodologie active et participative (interactive) mais aussi inclusive. Des entrevues individuelles avec 15 informateurs clés (des autorités locales, des représentants de la société civile, responsables des églises, des structures médicales et autres) ont été effectuées tout en tenant compte de l’aspect âge, genre et diversités.
Cinq Focus Group Discussions (FGDs) ont été réalisés avec les groupes des retournés et déplacés dans les quatre localités (composés de 10 personnes au maximum). L’observation directe a été parmi les méthodes utilisées par l’équipe tout au long de la mission.