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10 ans de travail dans la gestion des risques en Haïti

Countries
Haiti
Sources
UNDP
Publication date
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Le séisme de magnitude 7.3 ayant frappé Haïti le 12 janvier 2010 est resté tristement dans les mémoires comme une des pires catastrophes survenues dans le monde durant la dernière décennie. A Port-au-Prince, la capitale et la commune la plus peuplée du pays, 35 secondes ont suffi pour coûter la vie à plus de 220 000 personnes, blesser 300 000 autres et laisser plus d’un million sans abri. Environ 100 000 maisons ont été complètement détruites, et 190 000 se sont effondrées ou ont été gravement endommagées.

La destruction des bâtiments et des infrastructures a généré une quantité de débris estimée à 10 millions de mètres cubes bloquant les rues. Les dégâts macro-économiques se sont chiffrés à quelque 7,8 milliards de dollars, soit 120 pour cent du Produit Intérieur Brut en 2009, anéantissant des décennies d’efforts et d’investissements pour mettre le pays sur la voie du développement.

De la gestion des débris à la réhabilitation

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et ses partenaires se sont mobilisés immédiatement après la réponse humanitaire pour appuyer la gestion des débris et la reconstruction de quartiers meurtris dans la capitale.

  • Plus de 1 million de mètres cubes de débris ont été enlevés
  • Plus de 240 000 personnes privées de moyens de subsistance ont été employées pour la tâche, dont un 40% de femmes
  • 1 000 familles se trouvant dans six camps ont pu retourner dans leurs 16 quartiers d’origine
  • 11 000 familles ont été relocalisées dans des zones habitables
  • 4 km de routes et 5 centres communautaires ont été réhabilités
  • Appui à la création de petites et micro- entreprises contribuant à la reprise de l’éconime locale

Gestion des risques de catastrophe

Haïti a vécu une centaine de catastrophes naturelles depuis 1909, dont 40 ouragans et tempêtes, 47 inondations, sept sécheresses et deux tremblements de terre majeurs, aggravant la pauvreté récurrente de la population. Deux ans après le séisme de 2010, près de 6,3 millions de personnes sur un total de 11 millions étaient incapables de subvenir à leurs besoins essentiels et 2,5 millions ne mangeaient pas à leur faim.

De 2010 à 2020, le PNUD a multiplié les efforts pour renforcer la résilience aux traumatismes et aux crises dus aux aléas naturels, fondée sur la connaissance des risques et incluant la préparation aux catastrophes, le rétablissement après celles-ci et la résilience des communautés.

Le PNUD est fier d’avoir signé des protocoles d’accord avec l’Université d’État d’Haïti et le Centre National de l’Information Géospatiale sur la gestion des risques et désastres et appuyé le Gouvernement dans sa capacité à prévenir et gérer de futures catastrophes; ou encore, d’avoir évalué la vulnérabilité du bâti et simulé les pertes socio-économiques en cas de séismedans trois villes principales du Nord et 50 établissements publics.

Dix-huit plans de prévention des risques existent désormais dans des quartiers prioritaires de Port-au-Prince et dans le Nord et le Nord-Est, tandis que quatre départements et 53 communes sont couverts par des cartographies multirisques. Un Guide méthodologique de la réduction des risques naturels en milieu urbain, testé grâce à une application pilote dans le département de la Grand'Anse, est disponible pour les praticiens de la gestion des désastres naturels. Ces actions ont été possibles grâce au parteniariat continu avec le Ministère de la planification et de la coopération externe, le Ministère de l’interieur et des collectivités territoriales et la Direction de la protection civile.

Il n’existe pas de solution rapide ou simple pour aider des millions de personnes se remettant des séquelles d’une catastrophe aussi dévastatrice dans un pays déjà vulnérable. Les catastrophes exacerbent la pauvreté, les inégalités, les problèmes de gouvernance et la dégradation de l’environnement.

Le PNUD Haïti s’est penché sur dix ans d’efforts aux côtés des Haïtiens et des institutions du Gouvernement pour intégrer des outils de gestion des risques de catastrophe, et mieux prévenir les conséquences des risques sismiques.

ODD 11

Il est temps de briser ce cercle vicieux par une approche de développement intégrée instaurant une continuité entre la réponse d’urgence vitale, le rétablissement et le développement, afin d’aider les communautés à vivre ou revivre dans la dignité le plus rapidement possible – un objectif à long terme partagé par tous.

Le PNUD continue d’œuvrer sans relâche au sein du système des Nations Unies et aux côtés des partenaires au développement, du gouvernement et de la société civile en faveur de la réduction des risques, de la gestion et du relèvement des désastres conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’objectif 11 qui vise à faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.