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en Ituri, la MONUSCO dresse un bilan positif de son action

Países
RD del Congo
Fuentes
MONUSCO
Fecha de publicación
Origen
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JEAN-TOBIE OKALA

C’était ce lundi 30 décembre 2019 lors d’une rencontre avec les professionnels des médias de Bunia. Au cours de ce dernier face-à-face de l’année avec les médias, la Mission des Nations Unies en RDC a présenté une synthèse de ses opérations dans la Province de l’Ituri en 2019, où beaucoup de progrès ont été enregistrés notamment dans la protection des civils, la stabilisation, l’appui aux Institutions et à la Gouvernance démocratique, la lutte contre l’impunité… Mais où également des groupes armés continuent à semer désolation et terreur.

Bunia, le 2 janvier 2020 - Au regard des priorités de son mandat – qui vient d’être renouvelé jusqu’au 20 décembre 2020, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo, Monusco, se félicite du travail abattu dans la Province de l’Ituri à l’Est du pays. Point par point, les résultats des différentes opérations menées par la Mission dans la province ont été présentés à la presse à Bunia le lundi 30 décembre 2019 ; un bilan positif et salué aussi bien par les autorités provinciales que par la Société civile. Ainsi, si pour le Gouverneur de province intérimaire, Ibrahim UCIRCAN Bule, « la présence de la Monusco est nécessaire pour l’accompagnement du gouvernement provincial dans le processus de pacification de la Province », ajoutant que « la Monusco joue un grand rôle pour la pacification de cette Province où des groupes armés sont encore actifs », pour Jean Bosco Lalo, le Coordonnateur national du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo, CALCC, et membre de la Société civile de l’Ituri, « Il y a des avancées significatives dans le cadre de la sécurité en RDC et particulièrement en Ituri grâce au soutien de la Monusco. Mais beaucoup reste encore à faire ».

Et parmi les avancées significatives enregistrées par la Monusco en Ituri en 2019, au point de vue de la protection des civils d’abord, on peut citer la pose de jalons de la pacification de la Province. Sous les auspices des autorités provinciales et nationales, le processus de démobilisation du groupe armé Force de la Résistance pacifique de l’Ituri, FRPI, est en marche. Plusieurs centaines de combattants sont désormais pré-cantonnés au site d’Azita ; le Gouvernement central devra annoncer incessamment une date pour la signature d’un accord de paix qui lancera le processus de DDR. Et au plus fort de ce qu’on a appelé « crise de Djugu », la Monusco a apporté un appui substantiel aux Forces de défense et de sécurité congolaises à travers plusieurs opérations (Pigeon Blanc, Outreach, Hera, Eagle Eye, Stability for Djugu…), un appui en reconnaissance aérienne ou avec des hélicoptères d’attaque, permettant ainsi aux FARDC de mieux dominer le terrain et d’avoir une meilleure connaissance des positions de l’ennemi. A cela, s’ajoutent plus de 19,682 patrouilles (pédestres, aériennes ou motorisées) organisées par la Monusco en Ituri en 2019 pour apporter sa pierre à la protection des civils ; au cours de la même période, quelque 5 Compagnies opérationnelles et 83 bases militaires temporaires (SCD) ont aussi été établies à travers la Province partout où les vies des populations était sous la menace d’assaillants ou de groupes armés.

Sur le plan de la Stabilisation, toujours sous les auspices des autorités congolaises, la Monusco a facilité 6 grandes sessions de dialogue communautaire à Fataki, Nizi, Drodo Lita incluant toutes les Communautés du Territoire de Djugu. Ces dialogues ont permis aux communautés de maintenir la communication et d’améliorer le climat de confiance entre elles, mais aussi de réduire la violence dans ce Territoire. Ces efforts ont également contribué au retour de certains déplacés dans leurs milieux d’origine. Plus de dix projets de réinsertion sociale ou de réduction de la violence communautaire (CVR) d’un coût global de + 1,183 million USD ont été initiés et financés presqu’entièrement par la Monusco en Territoires de Djugu (à Ala) et d’Irumu, notamment à Gety (avec 4 projets), Soke-Bavi ou Kaswara-Bavi (pour ce qui est de la réhabilitation de routes)… Cela, pour soutenir ces efforts de stabilisation, réduisant du même coup le taux de prévalence des violences communautaires et renforçant la confiance envers la Mission et le processus de démobilisation à venir.

Sur le plan des droits humains, l’appui de la Monusco à travers le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits d l’Homme a été conséquent et constant : au rayon de lutte contre l’impunité, 6 audiences foraines ont ainsi été organisées à Aru, Boga, Tchomia, Mahagi ou encore Bunia. Ce qui a abouti à 87 condamnations parmi lesquelles 21 FARDC, 5PNC ou encore de 55 assaillants ; le Bureau a par ailleurs organisé 9 sessions de renforcement de capacités de partenaires, 1 séminaire gouvernemental, 42 visites de cachots (FARDC, PNC et du Parquet), 7 missions d’évaluation de la situation sécuritaire et 11 missions d’investigation et de vérifications ayant permis de documenter les violations des droits de l’homme perpétrées par des assaillants et les forces de sécurité.

De l’appui à la lutte contre la Maladie à Virus Ebola dans le Territoire de Mambasa aux efforts d’autonomisation socio-économique des femmes, de la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le Genre au soutien au bon fonctionnement de la chaine pénale, la Monusco a apporté sa pierre à l’édification d’un Congo nouveau et d’une Province de l’Ituri où la cohabitation pacifique, la paix et la sécurité ne se conjugueront plus au futur. Consciente des efforts qui restent à fournir pour y parvenir, la Monusco en appelle à tous pour relever ces défis tout au long de cette nouvelle année et à saisir les opportunités offertes au cours de l’année écoulée, ainsi que le lui recommande la dernière résolution (2502 du 19 décembre 2019) du Conseil de sécurité.