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RD Congo/Kasongo : viols des femmes, l'ONG Acat dénonce la passivité des autorités

Countries
DR Congo
Sources
Radio Okapi
Publication date
Origin
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Le rapport trimestriel de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), parvenu samedi à radiookapi.net, indique que 10 femmes du territoire de Kabongo au Katanga ont été violées et torturées entre septembre et octobre 2009. L'ONG de droit de l'Homme accuse les autorités tant politiques que policières de passivité pour n'avoir rien fait en vue de punir les coupables. En attendant, les victimes n'ont jusque là rien reçu en terme d'assistance.

Dans son rapport, l'ONG Acat reprend les témoignages des femmes violées et torturées dans les villages de Nkulu Maloba, Budi et Ngoy entre le mois de septembre octobre 2009. Cela fait suite à un conflit de terre qui oppose un chef de terre du village Nkonya à sa famille. Celui-ci a mobilisé toute une administration du secteur dont le commandant de la poste, le chef de poste de l'Agence nationale des renseignements (ANR) ainsi que le chef de groupement. Ces derniers, indique le rapport de l'Acat, ont violé, ligoté et obligé les femmes de marcher nues jusque dans le village Nkonya.

Pour les activistes de l'Acat, les autorités sont restées passives face à ces actes dégradants. Car, ajoutent-t-ils, aucune sanction disciplinaire n'a été prise contre les auteurs. «Toutes les autorités ont été informées pour la première fois. Les victimes sont allées se plaindre auprès des autorités, il y a une autorité qui a demandé 60 000 Francs congolais (67 USD) pour acheter le carburant afin de mener une enquête», explique le coordonnateur interimaire de l'Acat, Louis Mutanga.

Pour l'administrateur de Kabongo, aucune de ces allégations n'est vraie. «Nous avons souvent des dossiers des conflits de terre (...) Mais, au sujet des viols là dont vous me parlez, nous ne reconnaissons pas qu'il y ait de telles tensions.»

Entre temps, la Monuc, en collaboration avec les ONG de lutte contre l'impunité des cas de violences, a mise en place, vendredi, un groupe de travail. Ce dernier est chargé d'identifier tous les cas de violences sexuelles enregistrés sur toute l'étendue de la province du Katanga et faire le suivi de dossiers au niveau de la justice.

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