Skip to main content

FSWG - Note de positionnement technique : Sécheresse pastorale en Mauritanie et au Sénégal en 2019

Countries
Mauritania
+ 1 more
Sources
ACF
+ 3 more
Publication date

Les agro-pasteurs du Sahel ont besoin d’herbe et d’eau, deux éléments qui se raréfient lorsque les pluies se font attendre. Nous voilà en face d’une énième année où la saison des pluies a accusé un énorme retard dans le démarrage en Mauritanie et au Sénégal. Dans ces deux pays, la saison des pluies, qui en règle générale ne dépasse pas quatre mois, a connu un démarrage tardif d’environ deux mois. Ce retard et les épisodes de séquences sèches de longues durées ont fortement affecté la production de biomasse et le stockage en eau de surface dont dépend le bétail.

UN HIVERNAGE EN RETARD DE DEUX MOIS AVEC UN IMPACT NÉGATIF SUR LES STOCKS DE BIOMASSE

  • La production de biomasse observée à la fin août était à son niveau le plus bas depuis 1998 dans plusieurs régions des deux pays : Gorgol, Guidimaka, Brakna, trarza, Assaba, Hodh El Gharbi en Mauritanie et Matam, Saint Louis, Louga au Sénégal (ACF, 2019). Malgré le démarrage des pluies à la mi-août et les fortes averses enregistrées dans certaines localités des deux pays, qui ont amélioré la situation des eaux de surface, la croissance des végétaux a connu un retard qui s’avère catastrophique pour les réserves fourragères.

  • L’analyse des images satellitaires prises le 01 Novembre 2019 (carte ci-dessous à gauche) montre un déficit en production de biomasse. Au Brakna en Mauritanie et à Matam au Sénégal, ces taux de biomasse sont proches de ceux de 2011, une année particulièrement sèche et difficile pour les éleveurs de cette partie du Sahel (cf. les profils de biomasse ci-dessous).