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Mettre fin au travail des enfants, au travail forcé et à la traite des êtres humains dans les chaînes d’approvisionnement mondiales

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Мир
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ILO
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En adoptant les Objectifs de développement durable (ODD), la communauté internationale s’est engagée à mettre fin au travail des enfants d’ici à 2025 et au travail forcé et à la traite des êtres humains d’ici à 2030. Selon les dernières estimations mondiales, 152 millions d’enfants sont astreints au travail des enfants et 25 millions d’adultes et d’enfants sont soumis au travail forcé, y compris dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Pour atteindre la cible 8.7 des ODD, les gouvernements, les entreprises, les partenaires sociaux, le secteur financier et la société civile doivent prendre des mesures énergiques pour s’attaquer aux causes profondes et aux facteurs déterminants de ces violations des droits de l’homme au travail.

Le présent rapport présente les résultats et les conclusions de la recherche conjointe sur le travail des enfants, le travail forcé et la traite des êtres humains liés aux chaînes d’approvisionnement mondiales de l’OIT, de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), sous l’égide de l’Alliance 8.7. C’est la première tentative des organisations internationales de mesurer le travail des enfants, le travail forcé et la traite des êtres humains dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Le rapport répond à la Déclaration ministérielle de la réunion des ministres du Travail et de l’Emploi du Groupe des Vingt (G20) de juillet 2017, demandant «… aux organisations internationales, en coopération avec l’Alliance 8.7, de présenter un rapport conjoint contenant des propositions sur la manière d’accélérer les mesures visant à éliminer les pires formes de travail des enfants, le travail forcé et l’esclavage moderne dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment en identifiant les secteurs à haut risque, et de soutenir le renforcement des capacités dans les pays les plus touchés». Il répond également à la Déclaration de Buenos Aires sur le travail des enfants, le travail forcé et l’emploi des jeunes de novembre 2017, qui appelait à «la recherche sur le travail des enfants et le travail forcé et leurs causes profondes (…) prêt[ant] une attention particulière aux chaînes d’approvisionnement».

Le présent rapport vise à documenter les politiques et pratiques publiques et commerciales afin de prévenir le travail des enfants, le travail forcé et la traite des êtres humains liés aux chaînes d’approvisionnement mondiales. Il reconnaît également la nature multidimensionnelle de ces violations et la combinaison judicieuse de politiques nécessaires pour y remédier. Il ne tient pas seulement compte des facteurs de risque et des interventions politiques liés à la lutte contre la vulnérabilité des populations, mais aussi de la complexité unique des chaînes d’approvisionnement mondiales, qui peuvent cacher les abus et leurs liens avec l’informalité et la migration de main-d’œuvre.

Le rapport se divise en deux parties. La Partie 1, Comprendre le travail des enfants, le travail forcé et la traite des êtres humains dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, présente des données empiriques de la prévalence et d’un ensemble de facteurs de risque liés au travail des enfants, au travail forcé et à la traite des êtres humains liés aux chaînes d’approvisionnement mondiales. En particulier, elle examine comment, en l’absence d’une application rigoureuse de la loi, la vulnérabilité socioéconomique des individus et des travailleurs, ainsi que les pressions économiques et commerciales auxquelles sont confrontés les fournisseurs au sein des chaînes d’approvisionnement mondiales, peuvent se conjuguer et conduire à des abus. La Partie 2, Répondre au travail des enfants, au travail forcé et à la traite des êtres humains dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, présente deux perspectives politiques. D’une part, elle donne un aperçu général de l’obligation qui incombe à l’État de réglementer et de mettre en œuvre des cadres juridiques pour protéger les travailleurs, atténuer la vulnérabilité aux abus et garantir l’accès aux mécanismes de recours grâce aux bonnes pratiques et aux outils de politique générale et, d’autre part, présente la combinaison judicieuse de politiques nécessaire pour faciliter et encourager une conduite responsable des entreprises dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.