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Burkina Faso : les personnes déplacées en situation de très grande vulnérabilité

Countries
Burkina Faso
Sources
ICRC
Publication date
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Ces dernières semaines au Burkina Faso, la violence armée a poussé des milliers de personnes à quitter leurs villages dans les régions du Sahel, du Centre-Nord et du Nord.

Notamment, dans la province du Soum (Sahel), des centaines de familles d'éleveurs et d'agriculteurs sont arrivées dans l'urgence à Djibo, chef-lieu de la province.

« Beaucoup de femmes et d'enfants ont tout abandonné pour ne pas rester exposés à la violence. Ils sont venus très démunis. Ils ont pris la route à pied, sur des charrettes ou à dos d'âne pour trouver refuge dans la ville », explique Thierry Mugisho, coordinateur des opérations sur le terrain pour le CICR au Burkina Faso. « Ces familles ont dû abandonner leurs animaux ou leurs récoltes arrivées à maturité. »

Ces personnes déplacées font face à toutes les difficultés pour subvenir à leurs besoins. La plupart vivent avec des familles hôtes. Elles viennent donc s'ajouter à une population locale déjà exposée à l'insécurité alimentaire.

« Avec cette augmentation démographique dans la ville de Djibo, on constate une importante pression sur les ressources, d'autant plus que l'approvisionnement du marché est difficile en ce moment », s'inquiète M. Mugisho.

Au Burkina Faso, depuis le début de l'année, la peur d'être pris au piège de la violence armée a poussé près d'un demi-million de personnes à fuir leurs villages.

Les agents de santé, dans les régions du Sahel et Centre-Nord, sont aussi souvent contraints de fuir à cause de l'insécurité. Le nombre de centres de santé fermés ou en service minimum a été multiplié par 12 en huit mois. Ce sont près d'un demi-million de personnes qui ont vu leur accès aux soins de santé rompu ou drastiquement diminué à cause de la violence. Le CICR a aussi répertorié des incidents violents touchant directement les personnels de santé, leurs biens ou leurs véhicules.

Depuis janvier, le CICR et la Croix Rouge Burkinabè ont fourni de l'assistance alimentaire à plus de 50'000 personnes déplacées dans les régions du Sahel et du Nord, touchées par la violence. Des distributions sont en cours dans quatre communes du Nord et d'autres vont être organisées dès que possible à Djibo, avant tout pour les nouveaux arrivants – les plus démunis – mais aussi pour les déplacés précédemment assistés.

Afin de renforcer les moyens de subsistance de nombreuses familles, une campagne de vaccination de 68'000 animaux a été organisée début 2019 dans la province de l'Oudalan (Sahel). Une nouvelle campagne de vaccination débute le 1er novembre, avec pour objectif de vacciner 350'000 animaux.

Plus de 10 000 personnes déplacées et hôtes ont un meilleur accès l'eau potable grâce à la construction de quatre nouveaux forages et la réhabilitation de 30 autres, dans les régions du Sahel et de l'Est. 60 latrines et douches ont aussi été construites dans ces deux régions.

Informations complémentaires :
Halimatou AMADOU, chargée des relations publiques, Dakar, hamadou@icrc.org, +221781864687

P. Eméline Yaméogo Oboulbiga, chargée de communication, CICR Ouagadougou, tél. : +226 70 75 64 94, poboulbigaepouseyame@icrc.org (français uniquement)

Steven Anderson, coordonnateur Communication, CICR Abidjan, tél. : +225 09 39 94 04, sanderson@icrc.org