Skip to main content

Nette amélioration dans la recherche des personnes vivant avec la tuberculose

Countries
World
Sources
Global Fund
Publication date
Origin
View original

GENÈVE – Les efforts déployés pour trouver et traiter les personnes vivant avec la tuberculose font apparaître des progrès remarquables, puisque 7 millions de cas ont été recensés à l’échelle mondiale en 2018, dont 600 000 personnes supplémentaires vivant avec la maladie.

Extraits du Rapport de l’OMS sur la lutte contre la tuberculose dans le monde, ces résultats montrent que depuis trois ans, le pourcentage de personnes qui ont « échappé » aux systèmes de santé parce qu’elles n’ont été ni diagnostiquées, ni traitées, ni déclarées, a considérablement diminué, passant de 30 à 40 pour cent. Ce sont les pays d’Asie fortement touchés par la tuberculose qui apportent le plus gros contingent de cas supplémentaires : Inde, Indonésie, Philippines et Bangladesh.

La tuberculose reste la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde, puisqu’elle tue encore 1,5 million de personnes chaque année, alors même qu’il est parfaitement possible de la prévenir et d’en guérir. La lenteur des progrès réalisés depuis de nombreuses années pour la faire reculer est une source de frustration.

Les experts en santé estiment que les systèmes de santé omettent près d’un tiers des 10 millions de personnes qui développent une tuberculose évolutive chaque année en raison des obstacles persistants qui entravent l’accès aux services de santé et parce qu’il reste difficile d’atteindre les populations vulnérables – migrants, travailleurs du secteur minier, enfants et personnes touchées par le VIH. La solution pour en finir avec l’épidémie consiste à réduire fortement le nombre de personnes qui vivent avec la maladie sans recevoir de traitement et continuent de ce fait à la transmettre à d’autres.

Les résultats publiés aujourd’hui donnent à voir un net redressement de la trajectoire, rendu possible entre autres grâce à une initiative stratégique menée par le Fonds mondial, le Partenariat Halte à la tuberculose et l’OMS dans le but de progresser beaucoup plus rapidement en matière de recherche des personnes vivant avec la tuberculose. Cette initiative porte avant tout sur les 13 pays ayant la plus forte charge de morbidité, l’objectif étant de trouver 1,5 million de personnes supplémentaires vivant avec la tuberculose d’ici fin 2019, puis chaque année suivante. Fin 2018, dans ces pays, on avait déjà trouvé et traité plus de 800 000 patients supplémentaires par rapport aux chiffres de référence de 2015. Au total, ils ont déclaré 4,5 millions de patients sous traitement.

« On ne peut que se réjouir de constater que les efforts conjugués déployés pour trouver les personnes vivant avec la tuberculose portent leurs fruits », a indiqué Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Il nous reste beaucoup à faire contre la maladie, mais avec un engagement politique solide et des interventions judicieuses, nous pourrons combler les lacunes. »

Lucica Ditiu, la Directrice exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose, a insisté sur le rôle de l’engagement politique et sur la nécessité de le transposer en mesures concrètes.

« Ces résultats nous offrent un formidable motif d’espoir », a indiqué Mme Ditiu. « Quand tout le monde comprend qu’accorder la priorité à la tuberculose fonctionne vraiment, que cela permet de combler les lacunes en matière de couverture thérapeutique et de réduire le nombre de décès, nous pouvons aller encore plus loin. »

Il ressort des résultats présentés dans le Rapport sur la lutte contre la tuberculose dans le monde que l’écart entre les déclarations de cas et l’incidence de la maladie dans les 13 pays est tombé à 34 pour cent en 2018, alors qu’il était de 49 pour cent en 2014, la plus forte baisse jamais enregistrée. Si cette tendance se poursuit, nous devrions atteindre le cap des 1,2 million de déclarations supplémentaires en 2019.

Les 13 pays participant à l’initiative stratégique sur la tuberculose sont le Bangladesh, la République démocratique du Congo, l’Indonésie, le Myanmar, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ukraine, le Kenya, le Mozambique et l’Inde. Ensemble, ils représentent 75 pour cent des personnes manquantes vivant avec la tuberculose dans le monde.

La semaine dernière, les donateurs présents à la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial ont promis 14,02 milliards de dollars US pour les trois prochaines années – la somme la plus importante jamais recueillie par le Fonds mondial et, plus généralement, pour une organisation multilatérale du secteur de la santé. La relance des efforts ciblant la tuberculose vise à atteindre l’objectif ambitieux fixé l’année dernière lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose : trouver et traiter 40 millions de personnes d’ici 2022.

La tuberculose résistante aux médicaments gagne du terrain et est responsable dans le monde d’un tiers de tous les décès dus à une résistance aux antimicrobiens. Le Fonds mondial est la première source de financement extérieur de la riposte à la tuberculose résistante aux médicaments dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire et nous œuvrons avec nos partenaires pour soutenir la mise en service de nouveaux médicaments qui garantissent un traitement plus efficace et plus rapide de cette forme de la maladie, ainsi que le recours à de nouvelles thérapies de prévention plus courtes.

Pour accroître les taux de détection, le partenariat du Fonds mondial investit massivement dans le déploiement des technologies de diagnostic moléculaire, une façon radicalement différente d’aborder le problème qui permet d’obtenir plus rapidement et avec plus de précision un diagnostic pour la tuberculose résistante aux médicaments.