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Application des recommandations formulées par le Secrétaire général dans son rapport sur les causes des conflits et la promotion d’une paix et d’un développement durables en Afrique (A/73/L.97/Rev.1)

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Soixante-treizième session
Point 68 b) de l’ordre du jour
Nouveau Partenariat pour le développement
de l’Afrique : progrès accomplis dans la mise
en œuvre et appui international : les causes
des conflits et la promotion d’une paix
et d’un développement durables en Afrique

État de Palestine* : projet de résolution révisé

L’Assemblée générale,

Rappelant le rapport du Groupe de travail spécial à composition non limitée chargé d’examiner les causes des conflits et la promotion d’une paix et d’un développement durables en Afrique , sa résolution 53/92 du 7 décembre 1998 et les résolutions qu’elle a adoptées chaque année par la suite, notamment ses résolutions 67/293 du 24 juillet 2013, 68/278 du 16 juin 2014, 69/291 du 19 juin 2015, 70/292 du 7 juillet 2016, 71/315 du 19 juillet 2017 et 72/311 du 10 septembre 2018, ainsi que ses résolutions 66/286 du 23 juillet 2012, 67/294 du 15 août 2013, 68/301 du 17 juillet 2014, 69/290 du 19 juin 2015, 70/295 du 25 juillet 2016, 71/320 du 8 septembre 2017 et 72/310 du 10 septembre 2018 sur le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique et 59/213 du 20 décembre 2004, 63/310 du 14 septembre 2009, 65/274 du 18 avril 2011 et 67/302 du 16 septembre 2013 sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine,

Rappelant également, à ce sujet, les résolutions ci-après du Conseil de sécurité : 1809 (2008) du 16 avril 2008 sur la paix et la sécurité en Afrique, 1325 (2000) du 31 octobre 2000, 1820 (2008) du 19 juin 2008, 1888 (2009) du 30 septembre 2009, 1889 (2009) du 5 octobre 2009, 1960 (2010) du 16 décembre 2010, 2106 (2013) du 24 juin 2013, 2122 (2013) du 18 octobre 2013 et 2242 (2015) du 13 octobre 2015 et 2467 (2019) du 23 avril 2019 sur les femmes et la paix et la sécurité, 2250 (2015) du 9 décembre 2015 et 2419 (2018) du 6 juin 2018 sur les jeunes, la paix et la sécurité, 1366 (2001) du 30 août 2001 sur le rôle du Conseil dans la prévention des conflits armés, 1612 (2005) du 26 juillet 2005, 1882 (2009) du 4 août 2009, 1998 (2011) du 12 juillet 2011, 2068 (2012) du 19 septembre 2012, 2225 (2015) du 18 juin 2015 et 2427 (2018) du 9 juillet 2018 sur le sort des enfants en temps de conflit armé, 1625 (2005) du 14 septembre 2005 sur le renforcement de l’efficacité du rôle du Conseil dans la prévention des conflits, en particulier en Afrique, 2195 (2014) du 19 décembre 2014 et 2379 (2017) du 21 septembre 2017 sur les menaces contre la paix et la sécurité internationales, 1631 (2005) du 17 octobre 2005, 2033 (2012) du 12 janvier 2012 et 2320 (2016) du 18 novembre 2016, ainsi que les déclarations du Président du Conseil de sécurité en date du 16 décembre 2014 et du 24 mai 2016 sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales et sous-régionales aux fins du maintien de la paix et de la sécurité internationales, et les résolutions 2167 (2014) du 28 juillet 2014 et 2447 (2018) du 13 décembre 2018 sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies,

Rappelant en outre la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, tenue à Rio de Janeiro (Brésil) du 20 au 22 juin 2012, et son document final intitulé « L’avenir que nous voulons »,

Réaffirmant les dispositions de sa résolution 70/1 du 25 septembre 2015 intitulée « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », dans laquelle elle a adopté une série complète d’objectifs et de cibles ambitieux, universels, axés sur l’être humain et porteurs de changement, et réaffirmant qu’elle s’engage à œuvrer sans relâche pour que ce programme soit appliqué dans son intégralité d’ici à 2030, qu’elle considère que l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions, y compris l’extrême pauvreté, constitue le plus grand défi auquel l’humanité doit faire face et une condition indispensable au développement durable, et qu’elle est attachée à réaliser le développement durable dans ses trois dimensions – économique, sociale et environnementale – d’une manière équilibrée et intégrée en tirant parti de ce qui a été fait dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement, dont elle s’efforcera d’achever la réalisation,

Rappelant sa réunion plénière de haut niveau de 2015 sur les objectifs du Millénaire pour le développement et le document final adopté à l’issue de cette réunion , et considérant que le développement, la paix, la sécurité et les droits de la personne sont étroitement liés et se renforcent mutuellement,

Réaffirmant les dispositions de sa résolution 69/313 du 27 juillet 2015 sur le Programme d’action d’Addis-Abeba issu de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, qui appuie et complète le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dont il fait partie intégrante, qui contribue à replacer dans leur contexte les cibles concernant les moyens de mise en œuvre grâce à l’adoption de politiques et mesures concrètes, et qui réaffirme la volonté politique résolue de faire face aux problèmes de financement et de créer, à tous les niveaux, un environnement propice au développement durable, dans un esprit de partenariat et de solidarité planétaires,

Rappelant le Document final du Sommet mondial de 2005 6 , dans lequel les dirigeants du monde ont réaffirmé leur volonté de prendre en compte les besoins particuliers de l’Afrique, et sa résolution 60/265 du 30 juin 2006,

Réaffirmant qu’il est nécessaire de renforcer les effets de synergie entre les programmes de développement économique et social de l’Afrique et ses objectifs de paix et de sécurité,
Considérant, en particulier, que l’Union africaine et les organisations sous-régionales ont la capacité de s’attaquer aux causes des conflits en Afrique,

Réaffirmant la déclaration politique sur les besoins de développement de l’Afrique adoptée à la réunion de haut niveau consacrée à ce thème le 22 septembre 2008,

Rappelant sa résolution 66/293 du 17 septembre 2012 créant un mécanisme de suivi des engagements pris en faveur du développement de l’Afrique, Réaffirmant la déclaration politique sur le règlement pacifique des conflits en Afrique, adoptée à sa réunion de haut niveau tenue le 25 avril 2013,

Réaffirmant également qu’il importe d’appuyer l’Agenda 2063 de l’Union africaine, dont le programme stratégique et le plan d’action visent à assurer une transformation socioéconomique positive de l’Afrique d’ici à 2063, et tenant compte du fait qu’il est souligné dans l’Agenda 2063 que la paix et la sécurité constituent des moteurs essentiels du développement durable,

Soulignant que c’est aux pays d’Afrique qu’incombe au premier chef la responsabilité d’assurer la paix et la sécurité dans la région, notamment de se donner les moyens de s’attaquer aux causes profondes des conflits et de régler ceux-ci pacifiquement, tout en convenant que l’appui de la communauté internationale et de l’Organisation des Nations Unies est nécessaire, compte tenu des responsabilités assignées à cette dernière à cet égard dans la Charte des Nations Unies,

Soulignant également qu’il importe que se poursuivent les efforts faits par l’Union africaine et les organisations sous-régionales pour prévenir et régler les conflits et promouvoir les droits de l’homme, la démocratie, l’état de droit et l’ordre constitutionnel en Afrique,

Notant que, en dépit des tendances encourageantes et des progrès accomplis dans l’instauration d’une paix durable en Afrique, les conditions nécessaires au développement durable ne sont toujours pas solidement établies dans l’ensemble du continent et qu’il est donc urgent de continuer à développer les capacités humaines et institutionnelles de l’Afrique, en particulier dans les pays sortant d’un conflit,

Réaffirmant l’engagement pris de ne pas tolérer l’impunité en cas de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, ainsi que de violations du droit international humanitaire et de violations flagrantes du droit international des droits de l’homme, et de veiller à ce que ces violations fassent l’objet d’enquêtes en bonne et due forme et de sanctions appropriées, notamment à ce que les auteurs de tous les crimes soient traduits en justice, selon la procédure prévue par le droit interne ou, s’il y a lieu, selon un mécanisme régional ou international, dans le respect du droit international, et encourageant à cette fin les États à renforcer leur appareil et leurs institutions judiciaires,

Soulignant qu’il importe de tirer les leçons du génocide perpétré en 1994 contre les Tutsis au Rwanda, au cours duquel des Hutus et d’autres personnes opposées au génocide ont également été tués,

Considérant qu’il importe d’aligner l’appui international sur les priorités de l’Afrique, y compris, mais pas seulement, l’industrialisation, l’égalité d’accès aux possibilités d’emploi, l’emploi des jeunes, l’accès à une éducation de qualité et à des infrastructures de haute qualité et résilientes, l’élimination de la pauvreté, des économies durables sur le plan environnemental et résilientes face aux changements climatiques, et la réduction des inégalités, en vue de mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans le cadre d’efforts pragmatiques,

Soulignant qu’il importe d’amplifier les initiatives nationales et régionales, avec l’appui de la communauté internationale, pour s’attaquer aux répercussions que l’exploitation illégale des ressources naturelles sous tous ses aspects a sur la paix, la sécurité et le développement en Afrique, et condamnant le commerce illicite et la prolifération des armes, en particulier des armes légères et de petit calibre,

Sachant que, pour que les pays touchés par des conflits, en situation de conflit ou d’après conflit connaissent une paix et un développement durables, il faut que les pouvoirs nationaux et les partenaires internationaux continuent de mettre au point des solutions coordonnées qui répondent aux besoins à satisfaire et aux problèmes à régler dans ces pays pour consolider la paix,

Soulignant l’importance d’une conception d’ensemble de la pérennisation de la paix, reposant en particulier sur la prévention des conflits et l’élimination de leurs causes profondes, le renforcement de l’état de droit aux échelles internationale et nationale et la promotion d’une croissance économique soutenue et durable, de l’élimination de la pauvreté, du développement social, du développement durable, de la réconciliation et de l’unité nationales, notamment grâce à un dialogue inclusif et à la médiation, de l’accès à la justice et à la justice transitionnelle, de l’application du principe de responsabilité, de la bonne gouvernance, de la démocratie, de la transparence des institutions, de l’égalité des genres et du respect et de la protection des droits de la personne et des libertés fondamentales,

Consciente que, pour être efficaces, les activités de consolidation de la paix doivent bénéficier du soutien de l’ensemble du système des Nations Unies, conformément aux mandats respectifs de chaque mission et à la Charte des Nations Unies, et soulignant, à cet égard, que la réalisation d’analyses conjointes et la planification de stratégies efficaces par tous les organismes du système sont importantes du point de vue de leur engagement à long terme dans les pays touchés par un conflit et, le cas échéant, de leur coopération avec les organisations régionales et sous-régionales et de la coordination de leur action avec celle de ces dernières,

Réaffirmant, à ce propos, l’importance de la Commission de consolidation de la paix, organe consultatif intergouvernemental qui a expressément vocation à répondre, dans le cadre de son mandat actuel et de manière intégrée, aux besoins particuliers de relèvement, de réinsertion et de reconstruction des pays touchés par un conflit, et à aider ces derniers à jeter les bases d’une paix et d’un développement durables, compte tenu des priorités nationales et du principe de l’appropriation des programmes par les pays eux-mêmes,

Saluant les travaux de la Commission de consolidation de la paix qui dote l’action internationale de consolidation de la paix d’une approche stratégique et de cohérence, et ayant conscience du travail précieux qu’elle a accompli dans toutes ses formations et à toutes ses réunions,

Réaffirmant la responsabilité première des autorités et des gouvernements nationaux pour ce qui est de recenser, de déterminer et de cibler les priorités, les stratégies et les activités axées sur la consolidation et la pérennisation de la paix et, à cet égard, soulignant que l’ouverture est essentielle pour faire avancer les processus nationaux et servir les objectifs de consolidation de la paix des pays si l’on veut faire en sorte que les besoins de tous les groupes de la société soient pris en considération,

Se félicitant de l’adoption, le 26 avril 2018, de la résolution 2413 (2018) du Conseil de sécurité et de sa propre résolution 72/276, réaffirmant la résolution 2282 (2016) du Conseil et sa résolution 70/262, toutes deux en date du 27 avril 2016, sur l’examen complet du dispositif de consolidation de la paix, affirmant l’importance de la consolidation et de la pérennisation de la paix et considérant qu’il est nécessaire de mettre en œuvre ces résolutions pour renforcer la Commission de consolidation de la paix et lui donner les moyens de réaliser tout son potentiel, conformément à sa résolution 60/180 et à la résolution 1645 (2005) du Conseil, toutes deux en date du 20 décembre 2005, et à sa résolution 65/7 et à la résolution 1947 (2010) du Conseil, toutes deux en date du 29 octobre 2010, et rappelant, à cet égard, le rapport du séminaire régional tenu au Caire en novembre 2014, dans lequel est présenté le point de vue africain sur la nécessité de renforcer l’orientation régionale des activités de la Commission en Afrique,

Réaffirmant sa volonté sans faille de renforcer la coopération internationale pour prévenir et combattre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, et soulignant à nouveau que tous les actes de terrorisme sans exception sont criminels et injustifiables, quels qu’en soient les mobiles, le lieu, l’époque et les auteurs,

Sachant que la coopération internationale et toute mesure prise par les États Membres pour prévenir et combattre le terrorisme et pour prévenir l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme doivent être pleinement conformes a ux obligations que leur impose le droit international, notamment à la Charte et particulièrement aux buts et principes qui y sont énoncés, ainsi qu’aux conventions et protocoles internationaux applicables, en particulier aux obligations imposées par le droit des droits de l’homme, le droit des réfugiés et le droit international humanitaire,

Réaffirmant que le terrorisme et l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme ne peuvent ni ne doivent être associés à aucune religion, nationalité ou civilisation ni à aucun groupe ethnique,

Encourageant les organismes des Nations Unies, l’Union africaine et les organisations sous-régionales à intensifier leur interaction avec la société civile, y compris les associations de femmes et de jeunes, le milieu universitaire et les instituts de recherche sur les questions touchant la promotion de la paix, de la sécurité et du développement durable en Afrique, et accueillant avec satisfaction les efforts déployés à cet effet, notamment par le Bureau de la Conseillère spéciale pour l’Afrique,