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Point de presse de la MINUSMA du 29 août 2019

Countries
Mali
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Sources
MINUSMA
Publication date
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Porte-parole : Olivier Salgado

Direction de la MINUSMA

Du 10 au 13 août dernier, le Chef de la MINUSMA, M. Annadif, a effectué une visite à Tessalit et à Kidal, dans le nord du pays. Au cours de cette mission, il a rencontré les autorités et notabilités locales ainsi que les Secrétaires généraux du HCUA et du MNLA. À Tessalit comme à Kidal, les zones de développement pour les régions du Nord, la révision constitutionnelle, la situation sécuritaire ou encore l’armée reconstituée et le régime de sanctions, ont été les principaux sujets que le Chef de la MINUSMA a abordés avec les différentes personnalités qu’il a rencontré. Il a également réitéré l’importance de la pleine participation de tous au dialogue politique en cours, mais aussi du renforcement de la confiance et de la collaboration de tous pour une accélération de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Le Représentant spécial était aussi à Nouakchott les 18 et 19 août derniers pour une visite de courtoisie au nouveau Président de la République Islamique de Mauritanie, Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Gazouani. Durant cette rencontre, ils ont fait le point sur la situation sécuritaire et l’évolution de la mise en œuvre de l’Accord. Le 20 août, la Représentante spéciale adjointe et Coordinatrice humanitaire au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe, a participé à la célébration de la Journée mondiale de l’aide humanitaire à Ségou, sous la présidence du ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, M. Hamadoun Konaté. Le rôle incontournable des femmes humanitaires au Mali était au cœur de cette journée. Mme Gasarabwe a aussi reçu hier une délégation du Congrès américain en visite officielle au Mali. La réunion a principalement porté sur le soutien au processus de paix et l’appui respectif de la MINUSMA et des États Unis à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Mme Gasarabwe a remercié la délégation pour l’engagement du Gouvernement américain à poursuivre ses actions aux côtés de la MINUSMA en faveur de la paix au Mali. Le Commandant de la Force de la MINUSMA, s’est rendu du 6 au 8 août dans le Nord du pays pour évaluer la poursuite de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation. A Tessalit, Aguelhok et Kidal, il a rencontré les autorités en particulier le Gouverneur, le Secrétaire général du HCUA, le Secrétaire général du MNLA et le président de l’autorité intérimaire. Sécurité

Mardi 27 août, un véhicule des FAMa a heurté un engin explosif improvisé, à environ 45 km au nord-est de Douentza dans la région de Mopti. L’incident a fait 3 morts et 8 blessés. A la demande de l’armée malienne, la MINUSMA a immédiatement procédé à l’évacuation des victimes par hélicoptère vers l’hôpital de Sévaré. La MINUSMA présente ses condoléances les plus attristées à l’Armée malienne et aux familles éplorées. Elle souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Depuis le début de l’année 2019, 116 civils ont été tués ou blessés par des engins explosifs, un chiffre qui est en augmentation depuis 2018 en raison de la multiplication d’épisodes violents. Face à l’ampleur de la menace, la MINUSMA, a formé durant dix semaines et équipé, en collaboration avec des partenaires bilatéraux, des équipes spécialisées afin de renforcer leurs compétences techniques et opérationnelles. Cette formation s’inscrit dans les priorités stratégiques de la MINUSMA, à savoir l’appui pour la stabilisation et le rétablissement de l’autorité de l’Etat ; le renforcement des capacités pour maintenir la sécurité dans le Centre et le Nord du Mali ; ainsi que la protection des civils. Force et police

Du 9 au 24 août 2019, dans le cadre de sa mission de protection des civils, la Police de la MINUSMA (UNPOL) a accompli 678 patrouilles, dont 150 patrouilles ordinaires, 172 patrouilles conjointes avec les Forces de sécurité maliennes, 286 patrouilles pédestres, 46 patrouilles de longue portée et 24 patrouilles mixtes. Ces patrouilles ont pour but d’atténuer les activités criminelles, les menaces et les attaques par engins explosifs improvisés en particulier dans les régions du Nord et du Centre du Mali.

La Force de la MINUSMA poursuit également ses opérations de sécurisation, de contrôle de zone, d’escortes de convois, de sensibilisation de la population, d’assistance sécuritaire au Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) ainsi que des patrouilles de reconnaissance et de dissuasion (terrestres et aériennes). Ainsi, de nombreuses patrouilles de reconnaissance ont été menées dernièrement dans les villes de Ber, Tombouctou, Goundam, Diabaly et environs. A ce sujet, dans quelques minutes, le Commandant Jean Francois de la cellule des opérations de la Force de la MINUSMA fera un point sur les opérations des Casques bleus passées et en cours, avec un focus particulier sur la région du Centre. DDR – RSS

Au 27 août, 1 135 anciens combattants du MOC soit (CMA : 367, Plateforme :299 et autres groupes armés : 469) avaient été transportés du Nord (Tombouctou :500 -, Gao : 542 - et Kidal : 93) vers les différents camps militaires de formation dans les régions de Ségou et de Koulikoro. Ces ex-combattants seront formés pendant six semaines dans les camps d'entraînement et six autres semaines supplémentaires seront consacrés aux cours spécialisés une fois qu'ils seront redéployés sur les terrains. Un plan de redéploiement est toujours en préparation au siège de l’armée malienne. Par ailleurs, notez que du 28 au 30 août, des sections de la MINUSMA, notamment le RSS-DDR, les affaires politiques, les droits de l'homme, la protection des enfants et des femmes, la justice et la correction, le genre, le VIH / SIDA et la protection des civils visiteront le camp d'entraînement militaire de Koulikoro pour offrir des formations aux officiers supérieurs des ex-combattants du MOC. Ceci, suite à une invitation du chef d’État-Major de l’armée malienne. Droits de l’Homme et protection

Du 10 au 16 août 2019, la Division des droits de l'homme et de la protection a enregistré 21 incidents sécuritaires qui ont eu un impact négatif sur la situation des droits de l'homme et de la protection. 12 incidents constituaient des violations des droits de l'homme. 11 sont attribués à des groupes d'autodéfense communautaires dans la région de Mopti et 1 à des membres de groupes extrémistes violents dans la région de Tombouctou.

La MINUSMA continue de fournir un appui technique à la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). Entre le 10 et le 16 août, la Commission a enregistré 24 dépositions. A ce jour, la CVJR a enregistré au total 14 191 dépositions. Protection de l’enfance

La MINUSMA, a lancé le 21 août à Kidal un projet d’un montant de 6 millions de francs CFA (environ 10 152 USD) pour l’enregistrement de l’état civil de 500 enfants âgés de 0 à 14 ans dans les cercles de Kidal et Tin-Essako afin de leur fournir des certificats de naissance. Au cours de la cérémonie de lancement, un premier groupe de 20 enfants a reçu les premiers certificats de naissance. 330 autres certificats ont été remis au représentant du Maire de Kidal et 50 au Maire de Tin-Essako, qui les remettront aux enfants concernés. Les autorités locales ont souhaité que ce projet soit reconduit pour promouvoir les droits des enfants dans la région. Activités de la MINUSMA dans les régions

Le 14 août, une délégation de la MINUSMA s’est rendue à Anéfis, au sud-ouest de Kidal pour inaugurer l'installation de 60 lampadaires solaires financés par des partenaires internationaux. Le projet vise à améliorer les conditions de vie des communautés d'Anéfis et à réduire l’insécurité en facilitant l'accès à la lumière.

La MINUSMA est mandatée pour appuyer l'extension de l'autorité de l'Etat au centre du Mali et pour créer des conditions de sécurité propices à l’acheminement sûr de l’aide humanitaire. Voilà pourquoi en coordination avec OCHA et le Gouvernement malien, le 17 août, la MINUSMA a affrété deux vols spéciaux de Mopti à Mondoro, pour le transport du personnel national de santé et de l’aide humanitaire.

La MINUSMA a inauguré le 27 août à Gao le projet de renforcement des capacités opérationnelles de l’antenne régionale de l’ORTM en matière de reportage et de diffusion. Financé pour près de 24 millions de FCFA, ce projet à impact rapide apporte du nouveau matériel à l’antenne régionale de l’ORTM, pillée et détruite en 2012. Ce projet vise à renforcer les médias dans les régions du Centre et du Nord, en facilitant leur contribution au processus de paix.

Pour rappel, la MINUSMA a déjà financé un projet en appui à l’antenne régionale de l’ORTM à Mopti en février 2019. 10 autres projets ont également bénéficié aux 63 radios libres de l’URTEL dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka, eux aussi ont entièrement été financés par la MINUSMA. Cohésion sociale

Dans le cadre du renforcement de la cohésion sociale et du vivre ensemble, la MINUSMA, apporté son appui à la 2e édition du festival international du Faguibine, à Goundam du 25 au 27 août 2019. Cette activité vise à promouvoir le développement local à travers la valorisation des lacs, la pacification communautaire et la diversification des activités artistiques, culturelles et touristiques du cercle de Goundam.

Le 26 août 2019 à Djenné, plus de 50 femmes regroupées au sein de la coopérative Sabou-Magnan ont accueilli avec une grande satisfaction l’amélioration substantielle par la MINUSMA de leur périmètre agricole. Au travers d’un projet à impact rapide financé par la Mission, leur principal moyen de subsistance a bénéficié non seulement d’une meilleure sécurisation mais aussi d’équipements nouveaux. Ce projet vise à renforcer la cohésion économique et sociale parmi les femmes des communes du Cercle de Djenné.

La MINUSMA a organisé le 20 août un tournoi de football pour les jeunes des communautés Songhai et Touareg dans la commune d'Aguelhok. Cette initiative fait partie d'une série d'activités organisées en collaboration avec des organisations locales de la société civile, notamment le Comité conjoint de prévention des conflits pour promouvoir la cohésion sociale parmi les jeunes. Appui aux communautés

A la suite des fortes pluies qui se sont abattues sur Ménaka ces derniers jours, certains quartiers de la ville sont inondés, des maisons et des familles sont touchées. A la demande du Gouverneur, la MINUSMA a mis à la disposition des ménages affectés, 10 000 sacs de sable pour construire des digues et protéger les maisons.

Deux maisons se sont effondrées le 26 août et 30 autres ont été inondées après les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la ville de Goundam. A la demande du Préfet du Cercle de Goundam, la MINUSMA a drainé les eaux vers une rivière. Communication

MIKADO FM, la radio de l’ONU au Mali diffuse aujourd’hui une émission spéciale consacrée à la situation dans le Centre du Mali avec la participation de nombreux intervenants dont le Chef de la MINUSMA. L’émission sera multi diffusée et traduite dans plusieurs langues. L’objectif est d’expliquer le rôle et les actions de tous les partenaires qui se mobilisent dans cette grande région pour le bénéfice des populations et de la stabilisation au Mali.

Questions/réponses

Youssouf Kone, Radio Fréquence3 : Vous avez parlé des anciens combattants qui seront formés en six semaines, est-ce possible ? En quoi seront -ils formés ?

Olivier Salgado, porte-parole : Ils sont formés dans le but, plus tard, d’intégrer l’armée reconstituée malienne. Je pense que vous devriez adresser vos questions aux centres de formation en question. Je n’ai pas toutes les techniques à ma portée. Je serais ravi de vous apporter des précisions, une fois que je me serai renseigné. Mais j’imagine qu’ils sont formés aux diverses techniques de sécurisation, de combats. Il faut peut-être adresser votre question aux FAMa qui auront une réponse plus détaillée que la mienne.

Abdoulaye Ouattara, Journal info-Matin : Par rapport au transport des combattants, on a appris ces derniers temps qu’à Kidal, la MINUSMA réclamerait de l’argent au ministère de la Réconciliation nationale pour le transport de ces combattants alors qu’on sait que cette tâche revient normalement à la MINUSMA. Qu’est ce qui se passe à ce niveau ?

Olivier Salgado, porte-parole : Il doit s’agir d’un malentendu. Vous le savez, au total, on est à plus de 1 135 anciens combattants que la MINUSMA transporte depuis les régions. La MINUSMA fournit un appui en termes de transport aérien, en termes de carburant (beaucoup de carburant), en termes de rations. Il doit s’agir d’un malentendu, puisqu’à ma connaissance c’est hors de question. C’est la MINUSMA qui appuie pour ce transport plutôt que l’inverse.

Mariam Keita, Studio Tamani : Où en sommes-nous avec le processus de déploiement des éléments de la MINUSMA dans le Centre du pays ?

Olivier Salgado, porte-parole : Je vous remercie pour votre question. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a quelques semaines, la MINUSMA a créé un secteur au Centre pour justement palier à ce vide. Je vous rappelle que la MINUSMA, quand elle s’est établie au Mali, a été déployée uniquement sur les régions du Nord. Celles de Tombouctou, Gao, Kidal et puis au Nord. Suite à de nombreux et tragiques évènements et à une demande du Conseil de sécurité, la MINUSMA se déploie dans le centre du Mali. C’est tout à fait récent. Nous avons depuis quelques semaines créé un Secteur centre. Notre invité du jour saura vous apporter toutes les précisions.

PRESENTATION DE L‘OPERATION ORYX DANS LE SECTEUR CENTRE par le Chef de Bataillon Jean-François

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Le Commandant Jean-François de l’état-major de la MINUSMA à Bamako et c’est à moi que revient la tâche de vous présenter un historique sur l’opération ORYX déclenchée au début du mois d’avril et qui est actuellement en cours.

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Introduction et description de l’opération : J’articulerai mon propos en présentant globalement cette opération et ensuite en entrant dans le détail. Vous n’êtes pas sans savoir que la situation sécuritaire dégradée dans la région centrale focalise l’attention des autorités maliennes mais aussi de la Mission des Nations unies et des instances internationales. Cette opération n’est pas la première dans la région centrale puisque cette région avait fait l’objet d’Operations d’appui au pilier civil et celle-ci avait été conduite au début de l’année 2019. L’opération Oryx apparait aujourd’hui comme un fait et une mission incontournable de l’engagement de la MINUSMA pour la restauration de la sécurité et de l’Etat de droit dans l’ensemble du Mali.

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Evénements du 23/24 mars 2019 : Focus sur l’élément déclencheur de cette opération. Ainsi les évènements d’Ogossagou les 23 et 24 mars 2019 ont provoqué la mort de plus de 150 personnes et occasionné des destructions majeures. Compte tenu de la spirale de la violence qui s’en est suivie, la Force a lancé une opération rapide mais surtout coordonnée avec nos partenaires des Forces de défense et de sécurité ainsi que les autorités maliennes. Un petit focus sur les distances entre Mopti où sont stationnées nos forces et la ville d’Ogossagou, 95 km de distance avec des délais qui sont particulièrement importants.

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Point du dispositif : Une opération coordonnée avec les MDSF. Qu’est-ce qu’un dispositif et comment est déployée la force sur le terrain avec un historique depuis le mois d’avril et comment cela s’est déroulé. L’opération s’effectuant de concert avec les Forces de défense et de sécurité et les autorités maliennes, la MINUSMA et les FAMa ont décidé de s’engager dans deux opérations distinctes sur le plan géographique mais conjointes sur les objectifs à atteindre. Ainsi, tandis que la Force lançait l’opération Oryx dans la région de Bankass, les Forces maliennes ont débuté l’opération Kapidgou dans la région frontalière avec le Burkina Faso et ont focalisé en particulier sur le cercle de Koro. Au niveau des Nations unies, l’opération a été lancée en avril avec un sursaut entre les mois de juillet et d’aout avec l’opération Oryx2 qui a été synonyme d’un renforcement du dispositif dans notre zone d’opération. En parallèle, en étroite collaboration avec nos partenaires maliens, l’opération Kapidgou a été lancée par les FAMa avec également un renforcement de leur dispositif y compris des effectifs déployés sur le terrain.

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Nos opérations sont focalisées sur deux zones particulières, la région de Bankass et celle de Bandiagara. Elles s’effectuent de concert avec les Forces de défense et de sécurité et l’Etat malien. Nous sommes focalisés sur la région de Bandiagara et nos partenaires maliens sur le sud-est de la région centrale, en particulier le cercle de Koro et le long de la frontière avec Burkina Faso. Notre état-major est basé à Mopti pour davantage de coordination et de fluidité du commandement, les distances étant bien sur beaucoup plus courtes que par rapport à un état-major, admettons, basé à Tombouctou. En termes d’effectifs, d’avril au 15 juillet, ce sont plus de 300 hommes qui ont été déployés sur le terrain, plus 200 hommes en alerte en mesure d’intervenir en cas de nécessité et le tout étant appuyé par des hélicoptère basés à Mopti ainsi que des moyens de renseignement tels que des drones si nécessaires.

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La situation d’urgence a incité la Mission à créer le 8 juin 2019 un secteur centre pour mieux coordonner son action. Auparavant cette région dépendait d’un grand secteur Ouest avec un état-major basé à Tombouctou. C’est pour cela que je parlais tout à l’heure d’une distance particulièrement importante entre un état-major basé initialement à Tombouctou et la région centrale. Ce qui pouvait potentiellement être un obstacle à une fluidité de la circulation du commandement et l’efficacité des troupes sur le terrain. La création de ce secteur central, qui fait deux fois la superficie de la Suisse, a été un fait majeur visant à plus d’efficacité sur le terrain et davantage de coordination avec nos partenaires FAMa.

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Ainsi, et c’est une suite logique de la création de ce secteur central, la MINUSMA a lancé un renforcement de ce dispositif sur notre zone d’opération dans les régions de Bankass et de Bandiagara mais en renforçant également notre dispositif au Nord de notre zone d’opération avec deux compagnies supplémentaires. Ainsi, ce sont 500 hommes qui ont été déployés sur le terrain avec des patrouilles régulières ainsi que 200 hommes en alerte et le même dispositif au niveau de Mopti, le but étant renforcer notre visibilité sur le terrain mais l’efficacité afin de faire baisser les violences intercommunautaires.

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Actions réalisées : Situation de la région en saison des pluies. L’intensification des patrouilles et la visibilité de la Force sont un réel défi en cette période défavorable pour la circulation des véhicules. Compte tenu des longues distances mais aussi de la saison des pluies, nous faisons face à un défi majeur pour la mobilité des troupes sur le terrain.

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L’intensification des patrouilles suite au lancement de l’opération Oryx. Entre mars et juillet 2019, nous pouvons constater une phase exponentielle dans l’intensification des patrouilles sur le terrain. 249 patrouilles ont été réalisées par les bataillons sur notre zone de responsabilité et 50 missions en appui au pilier civil, soit deux missions par semaine. En termes de localités, ce sont près de 148 villages qui ont été sécurisés et régulièrement visités par la Force. Néanmoins, et les chiffres le démontrent, le rayonnement des unités sur le terrain est désormais significatif dans notre zone d’opération. Les patrouilles dans nos zones d’intérêt ont marqué une nette progression. La présence de la force a contribué à une baisse des attaques jusqu’à fin juillet.

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Les patrouilles journalières des unités permettent d’assurer une présence continue de la Force dans sa zone d’opération. Le maintien d’un contact permanent avec les autorités locales ainsi que la population demeurent la pierre angulaire sur laquelle repose le succès de l’opération. Ceci se traduit par des escortes aux autorités civiles, l’appui au profit des instances civiles des Nations unies, la sécurisation des axes et des villages dans la zone d’opération et plus important, la dissuasion et la protection des populations contre les groupes armes. L’objectif étant de faire baisser puis faire cesser les violences intercommunautaires et les violences en générale dans cette région centrale du Mali.

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Focus sur les violences et les personnes tuées dans la région centrale entre le 1er janvier et le 25 juillet 2019. Trois courbes les représentent : 2017, 2018 et 2019. Les violences ont particulièrement explosé en 2019 notamment avec l’événement d’Ogossagou des 23 et 24 mars 2019. La baisse de la violence correspond à un engagement accru de la force sur le terrain. Après le pic de juin 2019, une phase descendante est en cours. Les chiffres pour le mois d’aout ne sont pas encore connus. L’opération Oryx coordonnée avec nos partenaires FAMa et les autorités maliennes é contribue à une baisse des violences dans la région centrale. L’effort doit néanmoins se poursuivre compte tenu d’une situation encore insatisfaisante dans certaine zone de la région centrale.

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En termes de mission d’appui au profit des autorités maliennes, la semaine dernière la MINUSMA a permis de transporter sur court préavis de l’aide humanitaire à Boulkessi, 8 tonnes de denrées alimentaires. Autre exemple, début aout la MINUSMA a transporté des étudiants qui passaient des examens de leur village vers les lieux d’examen. Appui aux Fama pour les évacuations sanitaires, la dernière en date ayant eu lieu après le triste événement survenu contre un détachement Fama dans la région centrale.

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Je me suis focalise sur l’historique de la mission et son déroulement actuel. Néanmoins, la situation actuelle est encore insatisfaisante et les efforts de la force doivent se poursuivre. Cet appui au profit des autorités maliennes est un point incontournable de l’opération. A ce titre, l’attaque meurtrière dont les FAMa ont été victimes cette semaine dans la région de Boulkessi a poussé la Force à engager ses moyens d’évacuation pour venir en appui aux FAMa pour l’évacuation de leurs blessés. La persistance du climat d’insécurité, l’impératif d’appuyer les autorités maliennes incitent la Force à poursuivre son effort dans cette région. Si l’engagement d’un volume de troupes suffisants est incontournable, c’est surtout la poursuite, l’intensification de la coopération et de la coordination avec les autorités maliennes qui permettront une résolution de cette crise majeure. La synergie des efforts entre partenaires demeure la pierre angulaire de notre action en faveur de la paix dans la région centrale du Mali amis également dans l’ensemble du pays.