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Burkina Faso : Plan de Réponse Humanitaire - Juillet 2019

Pays
Burkina Faso
+ 1
Sources
OCHA
Date de publication

APERÇU HUMANITAIRE

Le Burkina Faso fait face à une crise de protection consécutive à l’escalade de la violence, qui, depuis le 1er janvier 2019, a entrainé une dégradation sans précédent de la situation humanitaire du pays. L’insécurité grandissante s’est traduite par un accroissement rapide des déplacements forcés de populations, aussi bien dans leurs propres régions que vers d’autres, plus sûres, du pays. Selon le Conseil National des Secours d’Urgence, le nombre de personnes déplacées internes s’est accru de 87 000 en janvier à 220 000 au mois de juin 2019, soit une augmentation de 153%. La tendance à la hausse, observée depuis le début de l’année, aussi bien en termes de déplacements que sur la nécessité d’une d’aide d’urgence et de protection connexes, risque de se poursuivre jusqu’en décembre, avec l’enregistrement de 334 000 personnes déplacées internes incluant 85% de femmes et d’enfants. La situation sécuritaire est également exacerbée par une crise alimentaire et nutritionnelle devenue chronique. 1 475 689 personnes sont directement touchées par la crise parmi lesquelles 1 251 427, soit 85%, ont besoin d’une assistance humanitaire multisectorielle d’urgence pour leur survie et protection.

Les 13 régions que compte le pays accueillent des personnes fuyant les violences, le Sahel abritant le plus grand nombre de déplacés, avec plus de 120 000 personnes dont 102 000 pour la seule province du Soum. Ces PDI sont réparties dans des familles d’accueil et des sites de déplacements de transit ou officiels. Des milliers de personnes, en quête de sécurité, connaissent des déplacements récurrents, amplifiant ainsi le phénomène de déplacements secondaires, notamment du Sahel vers le Centre Nord. Les perspectives de retour immédiat vers les sites d’origine ainsi que les opportunités, sont très faibles pour les déplacés, d’où une amplification de leurs besoins et ceux des familles d’accueil déjà fragilisées par la crise alimentaire et nutritionnelle. Dans un tel contexte, une réponse humanitaire d’urgence et coordonnée, basée sur la protection, s’avère nécessaire.

D’ici décembre 2019, 473 000 personnes se retrouveraient sans toit du fait de l’insécurité et des catastrophes naturelles et auront, par conséquent, besoin d’une assistance d’urgence en Abris et AME. Dans les localités en proie à l’insécurité et aux déplacements de populations, 472 430 personnes auront urgemment besoin d’une assistance en eau, hygiène et assainissement.

Les populations convergent surtout vers des zones fragilisées par une insuffisance des ressources naturelles, accroissant ainsi le risque des maladies hydriques et de conflits liés à l’accès aux pâturages et à la gestion des points d’eau.

Sur le plan de l’Education, à la fin du mois de mai 2019, près de 2024 d’écoles et établissements post primaires et secondaires avaient fermé du fait de l’insécurité, affectant ainsi 330 292 élèves et 9 285 enseignants. A la même date, au moins 391 862 enfants en âge scolaire

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.