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Niger: Rapport d’Evaluation Rapide de Protection Site de Bassira, Juillet 2019

Countries
Niger
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Sources
DDG
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Publication date

Aperçu de la situation de protection, actions en cours et recommandations principales

L’insécurité du la présence de groupe armés non étatique s’en prenant aux biens et aux civils qui sévit dans les localités situées dans les états de SoKoto a continué de provoquer des mouvements de population en direction du Niger. Suite aux multiples incidents produits (meurtres, kidnappings contre rançon, viols, pillages et extorsions des biens) les populations d’une quarantaine de villages se sont réfugiées dans les localités nigériennes pour fuir les violences et exactions des hommes armés du côté de Nigeria.

Les déplacements se sont effectués en deux grandes vagues, la première mi-mai, puis la seconde début juillet. Un total de 1881 personnes a été identifié par le HCR sur le site de Bassira en juillet.
La non sécurisation des villages d’origines des réfugiés par les forces de défense nigériane et aussi l’absence d’acteurs humanitaire dans la cette même zone auraient davantage suscité ces déplacements de population d’après les témoignages des personnes interrogées.

La proximité pour certains réfugiés d’avec leurs lieux de résidences, et la période favorable aux activités agricoles a tenté certains d’entre eux de retourner souvent dans les champs pour travailler et aussi pour chercher quelques biens abandonnés dans les villages. Cela est l’une des causes ayant exposé davantage certaines femmes au viol (9 cas selon les femmes) et certains hommes à l’enlèvement et aux meurtres.

Ces réfugiés estiment vivre dans une sécurité relative au niveau du village d’accueil de Bassira. Un sentiment de peur est plutôt visible chez les femmes et les enfants qui pensent qu’ils ne sont pas très loin des menaces des individus armés. Néanmoins, les hommes pensent qu’avec la multiplication des patrouilles des FDS, dans la zone, la situation sécuritaire pourrait bien s’améliorer.

La localité est surpeuplée avec l’arrivée des réfugiés. Les conditions dans lesquelles vivent les familles réfugiés et hôtes est très critique, et aux vues de l’augmentation rapide et régulière du nombre d’arrivée, sans assistance rapide, l’hospitalité de la communauté ne pourra durer.
Pour pallier les besoins de base, les personnes ont recours à des petites activités tel que les travaux champêtres, la collecte de ressources naturelle pour la vente… ces activités ne peuvent couvrir les besoins des réfugiés qui ont tout perdu lors de leur départ du Nigeria et les problématiques de protection, de cohabitation pacifique et de santé publique sont extrêmement à risque aux vues de la situation.

Actions en cours: Une évaluation des besoins a été conduite par l’équipe Mercy corps et World Vision afin d’assister ces déplacés en kit abri, NFI, kit d’hygiène et le démarrage des travaux de deux forages.

Recommandations principales :

(i) Enregistrer les nouveaux arrivés régulièrement pour leur permettre d’accéder aux distributions alimentaires et a tous autres assistances initiées.

(ii) Assister les populations pour couvrir les besoins primaires au plus vite (abris, NFI, accès à l’eau, à la santé…)

(iii) Faire plaidoyer au niveau des acteurs pour la présence d’un acteur de protection pour initier des programmes de réponse en protection

(iv) Développer les capacités des communautés pour faciliter l’identification des cas de protection et le référencement

(v) Faciliter l’accès aux soins de santé primaires

(vi) Plaidoyer pour la scolarisation des enfants déscolarisés

(vii) Plaidoyer auprès des acteurs pour promouvoir l’AGR au profit des déplacés

NB : en raison d’un rassemblement de GANE sur la frontière à proximité de la localité au moment de l’évaluation, les équipes n’ont pas eu le temps de finaliser les discussions et de récolter les chiffres précis des leaders communautaires quant à la démographie générale et aux aspects de protection de l’enfance.