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Plan de réponse a l'afflux de réfugiés en provenance du Nigéria dans la région de Maradi (Juin 2019)

Countries
Niger
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Sources
UNHCR
Publication date
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I. CONTEXTE

Au début du mois de Mai 2019, des incidents sécuritaires survenus dans les états nigérians frontaliers avec la région de Maradi ont conduit plusieurs ressortissants nigérians à franchir la frontière pour chercher refuge dans les villages du département de Guidan-Roumji, dans la région de Maradi. Sur invitation des autorités régionales, une mission conjointe de la Direction Régionale de l’Etat Civil de la Migration et des Réfugiés de Maradi (DRECMR) et le bureau terrain de l’UNHCR Tahoua, a été organisée du 9 au 10 Mai 2019 dans la région de Maradi pour rencontrer les ressortissants nigérians récemment arrivés dans ce département afin de comprendre les motifs de leur fuite et évaluer leurs conditions de vie. Cette mission a permis d’avoir le profil des gens qui sont arrivés, leurs régions d’origine ainsi que les raisons de leur fuite. Depuis cette mission, des ressortissants nigérians ont continué à se déplacer vers la région de Maradi.

A la date du 15 Mai, les autorités de Maradi avaient estimé à plus de 20,000 ressortissants nigérians déjà arrivés dans le département de Guidan-Roumji, fuyant la criminalité dans leurs villages d’origine dans l’Etat de Sokoto.

De manière générale les familles nigérianes affirment avoir eu accès au territoire du Niger sans incident. En effet, femmes et enfants sont entrés sans fouille de la part des forces de défense et de sécurité contrairement aux hommes. Mieux, certains affirment n’avoir même pas eu de contact avec les forces de défense et de sécurité. Les points d’entrée sont les villages de Bassira, Tankama, Chawagui, Dan Kano. Les incidents relevés durant la fuite au Niger sont les blessures, fractures et accouchements précoces.

Les nigérians sont accueillis dans les villages frontaliers du Niger. Cette proximité avec le Nigéria (500m à 2km) fait que certains retournent dans leurs villages d’origine pour récupérer des vivres, bétail et autres objets personnels malgré le risque d’enlèvement et de kidnapping.
Les enfants sont souvent chargés d’accomplir ces tâches.

Ce Plan de réponse a été élaboré avec la participation active du HCR, l’UNICEF, PAM, OMS, PNUD, les structures étatiques telles que DRECMR, DRPE, DRSP, DRE, DRH, et les ONGs nationales et internationales.