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Afrique de l'Ouest Key Message Update, mai 2019

Countries
Nigeria
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Sources
FEWS NET
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Une saison pluvieuse 2019/20 globalement moyenne attendue

Messages clés

Les prévisions pluviométriques 2019 élaborées en avril par le CILSS et l’ACMAD en collaboration avec les pays indiquent des cumuls saisonniers globalement supérieures à moyens sur l’Ouest du Niger, le Centre Mali, la majeure partie Nord du Burkina Faso, le Nord Togo, le Nord Bénin, le Nord-est Ghana, le Nord-ouest Nigéria et le Sud du Tchad. Ils seraient cependant normaux à inférieurs sur la zone côtière des pays du Golfe de Guinée, la façade atlantique allant de la Mauritanie au Libéria, et aux alentours du Lac Tchad.

La préparation des sols est en cours comme d’habitude dans les zones soudano-sahéliennes. La soudure pastorale s’installe normalement, excepté par endroits en Mauritanie, au Sénégal et dans le nord de la zone pastorale au Mali où les pâturages sont épuisés précocement du fait des faibles productions. Dans la région du Liptako-Gourma et le grand bassin du Lac Tchad, l’insécurité civile continue d’impacter négativement les mouvements du bétail.

Les marchés restent bien approvisionnés en denrées de base tandis que la demande reste saisonnièrement basse à moyenne. Ainsi, les prix sont inférieurs à l'année dernière mais légèrement supérieurs ou inférieurs à la moyenne. Cependant, ils demeurent atypiquement élevés dans les zones de conflits et dans la région du Tibesti au Tchad. Les marchés du bétail restent affectés par l'insécurité et les possibilités d'exportation limitées vers le Nigéria. Les marchés resteront bien approvisionnés jusqu’en septembre avec des prix légèrement supérieurs à la moyenne à partir de mai (Ramadan), mais demeureront atypiquement élevés dans les zones de conflits.

La majorité des zones restera en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en septembre 2019. Toutefois, l’insécurité alimentaire Stress (Phase 2 de l’IPC) concernera entre juin et septembre, les ménages pauvres au sud du Tchad, de la région de Tahoua, au sud de celle de Tillabéry au Niger, des zones rizicoles du delta du Niger et dans la vallée du fleuve de Tombouctou à Gao du fait des faibles récoltes en 2018/19. L’insécurité alimentaire Stress (Phase 2 ! de l’IPC) affecte des ménages hôtes et déplacés internes dans le nord du Burkina Faso, les ménages pauvres du sud de Mopti et Gao au Mali et de la région de Diffa au Niger du fait de la faiblesse des revenus, causée en partie par l’insécurité qui perturbe les marchés en plus de l’épuisement précoce des stocks ménages par endroits.

Le niveau d’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l’IPC) continuera d’affecter jusqu’en septembre les régions de Tibesti (qui a vu sa frontière avec la Lybie fermée) et du Lac au Tchad, la région de Tillabéry au Niger, la RCA et le Cameroun du fait des conflits armés et /ou insécurité civile qui perturbent significativement les moyens d’existence des ménages. Les ménages du nord-est du Nigeria touchés par le conflit de Boko Haram continuent de dépendre de l'aide humanitaire pour accéder à la nourriture et restent confrontés à l’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l'IPC), et celle d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) particulièrement dans l’Etat de Borno et accessoirement celui de Yobé. Dans les zones adjacentes qui restent inaccessibles aux acteurs humanitaires, la situation alimentaire pourrait être similaire ou pire.