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République démocratique du Congo - Note d’informations humanitaires pour la Province du Nord-Kivu (18 février 2019)

Countries
DR Congo
Sources
OCHA
Publication date

Ce rapport a été produit par OCHA Nord-Kivu en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il est publié par OCHA et couvre la période du 11 au 18 février 2019

FAITS SAILLANTS

  • 29 000 déplacés dans les groupements de Bashali Mokoto et Nyamaboko I depuis la mi-novembre 2018

  • Medair assiste le Centre de santé d’Iterbero, où des cas de rougeole ont été rapportés

APERÇU DE LA SITUATION

Entre la mi-novembre 2018 et la dernière semaine de janvier 2019, une série d’incidents violents ont encore été enregistrés dans les groupements de Bashali Mokoto et de Nyamaboko I (Territoire de Masisi). On estime déjà à près de 29 000 le nombre de personnes qui se sont déplacées entre novembre 2018 et mi-février 2019 en raison de ces violences.

Environ 5 000 personnes ont été rapportées à Mpati (Groupement de Bashali Mokoto), où une partie s’est installée dans l’ancien site et l’autre a été hébergée dans des familles d’accueil. Ces déplacés sont arrivés entre le 25 et le 31 janvier 2019 de Goriba, Lwama, Mataba, Nyange et Miti, suite aux pillages et aux affrontements entre éléments de différents groupes armés.

Selon le rapport diagnostique préliminaire de Caritas sur les localités de Mweso, Kashuga et Kalembe, publié le 15 février 2019, plus de 18 000 personnes sont accueillies en famille d’accueil à Mweso, environ 2 000 déplacés à Kashuga et quelque 4 000 personnes à Kalembe. Pour l’heure, la tension est toujours vive et les risques de nouveaux déplacements ne sont pas à écarter avec la détérioration continue des conditions de sécurité.

Le 8 février 2019, OCHA a déployé une mission d’évaluation dans le Groupement de Bashali Mokoto, dans la zone de Ngingwe, à environ 12 km à l’ouest de Kitchanga. Suite aux combats qui ont eu lieu au début de février, 218 maisons ont été incendiées dans les six villages de la zone et plus de 1800 personnes se sont déplacées vers Kitchanga, Ngiranganwa, Katovu et Kiekire.
Les populations ont perdu presque tous leurs biens lors des récents incendies des maisons, suivis de scènes de pillage de leurs biens lors de ces combats. Pour les activités champêtres et les besoins alimentaires, les personnes déplacées sont contraintes d’effectuer des mouvements pendulaires sur une base hebdomadaire, malgré la présence des barrières et des risques d’exactions contre les passants. Environ 200 enfants d’âge scolaire n’ont pas accès à l’éducation et aucun centre de santé ou poste de santé n’est opérationnel.

Selon les résultats d’une mission d’évaluation effectuée du 8 au 10 février 2019 par une équipe de l’ONG Medair, dans les aires de santé de Kamandi Lac et Kamandi Gite, au sud du Territoire de Lubero, environ 11 000 personnes déplacées internes ont été enregistrées à Kamandi Gite et ses environs, tandis qu’à Kamandi Lac et ses alentours, le nombre de déplacés s’élève à environ 7 000 personnes. Toutes ces personnes ont quitté les villages de Karestora et Ndwali, suite aux exactions perpétrées par des hommes armés, entre la fin de 2018 et le début de 2019. Medair rapporte aussi une pénurie d’eau et de médicaments dans les centres de santé des deux aires de santé.

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.