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Infections invasives à méningocoque | Conseils sanitaires à l’intention des autorités sanitaires du pacifique

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WHO
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ALERTE | Les autorités sanitaires du Pacifique sont informées de l’augmentation du nombre de cas enregistrés d’infections invasives à méningocoque (IIM, imputables à la bactérie Neisseria meningitidis de sérogroupe W) dans la région de Northland (Nouvelle-Zélande), comme cela est précisé dans les messages PacNet publiés les 19 et 26 novembre 20181. Il est recommandé de renforcer la surveillance et d’intervenir face aux cas suspects.

Le point sur la situation Depuis 2017, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont enregistré une augmentation du nombre de cas d’infection invasive à méningocoque imputables à la bactérie Neisseria meningitidis de sérogroupe W (IIM W).

L’IIM W du complexe clonal de séquence type 11 (ST-11) est une souche hypervirulente qui a fait son apparition dans un certain nombre de pays, notamment le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande.

Une augmentation des cas d’IIM imputables au sérogroupe W du complexe clonal ST-11 a été observée au Canada depuis 2014-2016, ainsi qu’en Australie et au Royaume-Uni depuis 2016-2017. Parallèlement, l’IIM W est devenue le sérogroupe prédominant des IIM en Australie. Depuis le milieu de l’année 2017, la Nouvelle-Zélande a enregistré une hausse importante du nombre de cas d’IIM W.
L’IIM W de séquence type ST-11 touche depuis toujours des personnes en bonne santé quel que soit leur âge. En Australie, entre le 1er janvier et le 30 juin 2018, des cas d’IIM W ont été notifiés dans tous les groupes d’âge, à l’exception des 5-9 ans et des 10-14 ans, pour un âge médian de 31 ans (intervalle : de 0 à 92 ans).2 Bien que l’IIM W puisse se manifester par les signes usuels de l’infection invasive à méningocoque, elle peut également provoquer des symptômes atypiques, comme des troubles gastro-intestinaux, une pneumonie, une arthrite septique, une endocardite ou une épiglottite/supraglottite. En Australie (du 1er janvier au 30 juin 2018), les manifestations typiques les plus communes pour les cas d’IIM W étaient les bactériémies (41 % ; 11/27) et les septicémies (41 % ; 11/27), alors que le symptôme atypique le plus répandu était la gastroentérite (15 %; 4/27).
Les données factuelles laissent entendre que l’IIM W de souche ST-11 est plus grave que d’autres formes de la maladie. Parmi les cas d’IIM W, 59 % ont été admis aux soins intensifs (16/27).