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Conférence de presse du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, John Holmes

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Bahamas
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UN DGC
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Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, M. John Holmes a indiqué aujourd'hui lors d'une conférence de presse tenue au Siège de l'ONU, à New York, que les récents désastres climatiques qui ont affecté les Caraïbes, l'Asie du Sud et l'Afrique de l'Ouest étaient survenus au pire moment, alors que les pays touchés sont confrontés de surcroît aux conséquences néfastes de la crise alimentaire mondiale.

S'agissant de la situation dans les Caraïbes, M. Holmes a expliqué qu'une série d'ouragans -Fay, Gustave et Hanna- et de tempêtes tropicales avaient causé de sérieuses dévastations dans les îles Caïmans, la République dominicaine, Haïti, la Jamaïque, Porto Rico et les États-Unis.

Il a noté qu'Haïti était le pays le plus touché, cet État faisant de plus face à l'extrême pauvreté. M. Holmes a précisé que 9 des 10 districts d'Haïti avaient été sérieusement touchés, quelque 250 000 personnes ayant été affectées par le passage des ouragans dans la seule ville des Gonaïves. L'évaluation initiative d'ensemble faisait état de 600 000 personnes dans le besoin, a ajouté M. Holmes, indiquant que l'aide devait porter sur la fourniture de denrées alimentaires, d'abris et d'équipements sanitaires de base. Il a exprimé son inquiétude concernant le maintien de la sécurité sur l'île à court et long termes, Haïti se trouvant dans un contexte déjà très fragile.

Le Secrétaire général adjoint a ensuite indiqué que les agences onusiennes déployées sur place depuis le 3 septembre étaient à pied d'œuvre aux côtés des forces de maintien de la paix de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) pour évacuer les populations et distribuer les biens de première nécessité. John Holmes a également fait savoir que l'ONU, par le biais du Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF), comptait dans les jours à venir lancer un appel éclair en faveur des victimes. Il n'a pas précisé le montant éventuel de l'appel.

En ce qui concerne Cuba, M. Holmes a signalé que les dégâts concernaient surtout les infrastructures situées dans la partie ouest de l'île, où plus de 100 000 maisons et 500 écoles ont été détruites par le passage de l'ouragan Gustave. Il a salué l'efficacité des autorités cubaines, dont les services compétents ont pu éviter que le désastre ne fasse un grand nombre de morts ou de blessés et qui, en coopération avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), se chargent de la distribution de l'aide.

Passant ensuite aux inondations qui ont frappé l'Asie du Sud, John Holmes a indiqué que selon le Gouvernement népalais, le nombre de personnes directement touchées à travers le pays par les crues s'établit autour de 100 000. Il a ajouté que le nombre de blessés relativement bas s'expliquait par le déclenchement efficace des mécanismes d'alerte rapide. Toutefois, a-t-il dit, les dizaines de milliers de déplacés font face à des risques majeurs pour leur santé, et les besoins humanitaires les concernant sont importants.

M. Holmes a rappelé qu'un appel à contribution avait été lancé le 29 août afin de réunir quelque 10 millions de dollars d'aide alimentaire, sanitaire, et en eau, et pour dresser des abris temporaires. Il a également indiqué que le Programme alimentaire mondial (PAM) avait mobilisé quelque 50 000 travailleurs humanitaires pour une durée d'un mois et que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) continuait de fournir des couvertures, des lits de camp ainsi que des équipements de purification d'eau aux plus démunis.

En Inde, a aussi fait savoir M. Holmes, la région de Bihar a subi les pires inondations que le pays ait connu depuis 50 ans, avec plus d'un million de personnes affectées dans près de 2 000 villages. Là encore, le faible nombre de blessés est dû à l'efficacité des équipes de secours indiennes, qui, « comme d'habitude », a noté M. Holmes, ont su répondre rapidement à une catastrophe de grande ampleur. Toutefois, il a indiqué que l'ONU avait offert son aide à l'Inde, ce qui inclurait l'allocation de ressources issues du CERF.

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a ensuite attiré l'attention sur la situation en Afrique de l'Ouest, où, qu'il s'agisse du Togo, du Ghana, du Niger, du Bénin, du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, du Libéria et de la Mauritanie, les inondations ont entraîné la destruction de nombreuses maisons, récoltes et infrastructures. M. Holmes a de nouveau souligné que de tels incidents dans ces pays étaient particulièrement difficiles à gérer par des États déjà durement touchés par les effets pernicieux de la crise alimentaire. L'essentiel de l'assistance humanitaire sera donc concentré sur la fourniture d'une aide alimentaire et la reconstruction des infrastructures, a dit M. Holmes.

John Holmes a achevé sa conférence de presse en abordant la situation en Éthiopie. Le pays est frappé par une sécheresse sévère, en particulier dans les régions du sud, a-t-il dit. S'il s'est félicité que plus de 60% des 325 millions de dollars de l'appel éclair de l'ONU aient été versés en vue de venir en aide à 4,6 millions de personnes, il a estimé que la crise sur le terrain risquait de durer encore de long mois du fait de l'absence de moissons jusqu'à l'été prochain.

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