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La solidarité avec les migrants est une question d'urgence, souligne l'ONU

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18 décembre 2017 – A l'occasion de la Journée internationale des migrants (18 décembre), les Nations Unies exhortent les Etats à davantage de coopération internationale pour rendre les migrations plus sûres de sorte que les bénéfices qu'elles apportent soient plus largement répartis et que les droits fondamentaux de toutes les personnes concernées soient protégés.

« Les preuves ne manquent pas pour montrer que les migrants produisent des avantages économiques, sociaux et culturels pour toutes les sociétés », a déclaré le Secrétaire généralde l'ONU, António Guterres dans un message publié lors de la Journée. « L'occasion pour nous de reconnaître les contributions qu'apportent les 258 millions de migrants de par le monde et d'en célébrer la vitalité », a-t-il ajouté.

« Et pourtant, l'hostilité envers les migrants ne fait, hélas, que croître à travers le monde », a déploré M. Guterres qui fut pendant 10 ans Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « Il est, plus que jamais, urgent de faire preuve de solidarité avec les migrants », a souligné le chef de l'ONU.

Pour l'Organisation internationale pour les migrations, deux réalités co-existantes et radicalement divergentes s'affrontent sur la même planète et rendent imprévisibles - voir même volatiles - les politiques jusqu'ici somnolentes de nombreux pays.

« Alors que nous vivons une époque dans laquelle une élite privilégiée considère la mobilité mondiale presque comme un droit de naissance, de nombreuses autres personnes prises au piège dans des situations économiques dramatiques ou des conflits se voient privées de ce droit. », a pour sa part déclaré William Lacy Swing, le Directeur général de l'OIM.

« Des centaines de millions de personnes qui ne sont pas compétitives sur le marché du travail de plus en plus mondialisé doivent regarder de l'extérieur un monde dont elles ne peuvent que rêver », a rappelé M. Swing. « Elles font face à de grandes difficultés et inégalités de revenu et n'ont aucune chance d'obtenir un visa ou un permis de travail ».

Pour le Directeur général de l'OIM, il n'est pas donc étonnant de voir d'immenses vagues de « jeunes migrants pleins d'espoir » embarquer à bord de « bateaux qui prennent l'eau ».

« C'est là où les réseaux de passeurs, les trafiquants et les esclavagistes modernes entrent en jeu pour se livrer à leur commerce en toute impunité. Ces tromperies cruelles restent impunies alors que les géants des médias sociaux partent à la conquête de nouveaux marchés dans les pays du Sud », a dénoncé. M. Swing.

Le Secrétaire général de l'ONU a de nouveau rappelé une évidence : les migrations ont toujours existé et ne sont pas prêtes à disparaître du monde.

« Depuis les temps immémoriaux, les êtres humains se sont déplacés, en quête de nouveaux débouchés et d'une vie meilleure », a dit M. Guterres. « Les migrations continueront d'exister, à cause des changements climatiques, de l'évolution démographique, de l'instabilité, de l'aggravation des inégalités, des besoins des marchés du travail et de la recherche de meilleures conditions de vie.

En septembre 2016, les dirigeants mondiaux se sont engagés à conclure un Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières à l'horizon 2018. Les Nations Unies appellent à œuvrer à la réalisation de cet « objectif pour tous ».