Skip to main content

RD Congo : H. Menkerios - Nous ne pensons pas que le retour de M. Bemba créera une menace de sécurité

Countries
DR Congo
Sources
MONUC
Publication date

M. Haile Menkerios, Représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU (DSRSG) pendant les deux dernières années, quittera son poste cette semaine. Il nous a parlé de sa participation précédente, d'environ 10 ans, à la politique congolaise, aussi bien que des implications du retour de M. Bemba en juillet et des défis actuels auxquels fait face le gouvernement de la RDC.

ENTRETIEN

Comment votre expérience en tant que conseiller principal de l'envoyé spécial du secrétaire général pour le dialogue Inter congolais a amélioré votre compréhension et connaissance du processus politique en RDC ?

Ma participation au dialogue inter congolais n'était pas le commencement de ma participation dans le processus politique congolais. J'étais l'envoyé spécial érythréen pour la région du Grand Lac de 1996 à 1997. Au cours de cette période, j'ai été activement engagé dans le processus du changement que la RD Congo envisageait. En fait, j'ai travaillé pendant une courte période en tant que conseiller politique de Laurent Désiré Kabila.

Par conséquent j'ai une bonne compréhension de la dynamique de ce qui se passait au Congo. Pendant mon travail dans le processus du dialogue inter congolais, j'ai entretenu constamment des discussions avec toutes les différentes parties.

Ce n'était pas seulement des négociations à Sun City, mais j'ai participé également à beaucoup d'autres conférences. Cela a impliqué beaucoup de diplomatie en navette, pour essayer d'établir un dialogue entre les différentes parties. Ce qui m'a donné une meilleure vision des intérêts et des rêves des différents groupes, et combien il était possible, ou difficile, de les rapprocher.

Et en raison de mon expérience précédente à cet égard, le Secrétaire général m'a demandé de travailler ici comme Représentant Spécial adjoint en RDC.

M. Bemba doit retourner en RDC en juillet et il est possible que la tension monte en RDC. Est-ce que la MONUC a un plan politique spécifique en relation avec cet aspect?

Nous ne pensons pas que le retour de M. Bemba puisse créer une autre menace de sécurité. C'est une situation totalement différente maintenant. Je pense que ce genre de confrontation s'est passée, parce que les moyens n'existent plus. Le cas échéant, si il y a perturbation, ça ne serait pas compliqué et les forces de sécurité du pays peuvent contrôler la situation, et nous serions prêts à les assister.

Quelles sont les priorités et les défis les plus importants auxquels le gouvernement de la RDC fait face?

La réforme du secteur de sécurité est évidemment une priorité. En outre, la prestation des services sociaux à la population est nécessaire. La paix et la stabilité permettront de garantir des services sociaux tels que la santé, l'éducation, la possibilité au commerce et à la justice, au niveau local.

Ce sont maintenant les plus grands défis pour le gouvernement, la prestation de ces services qui sont de façon justifiable attendus par le peuple.