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Cadre Harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest

Countries
Burkina Faso
Sources
FEWS NET
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Publication date

La campagne agropastorale 2016/2017 a été caractérisée par un démarrage timide des pluies qui ne se sont installées définitivement qu’à la deuxième décade de juillet. Puis s’en est suivi un ralentissement de l’activité de la mousson à partir de la deuxième décade de septembre. Elle a été aussi marquée par endroits, par des inondations, des poches de secheresses et des attaques de chenilles et d’oiseaux granivores. En definitive, la campagne agrospastorale peut être jugée moyenne. Ainsi, les resultats definitifs de l’enquête permanente agricole (EPA) font ressortir une production céréalière nationale de 4 567 066 tonnes, soit une hausse de 9,01% par rapport à la campagne precedente et 3,36% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. Avec cette production, les besoins céréaliers des populations sont couverts à 102%. Toutefois, il existe des disparités importantes entre les provinces : 21 provinces excedentaires, 8 en situation d’equilibre et 16 déficitaires. La production globale des cultures de rente est estimée à 1 479 462 tonnes, soit une hausse de 21,48% par rapport à la moyenne quinquennale. Quant à la production des autres produits vivriers, elle est estimée à 724 195 tonnes, soit une baisse de 7,26% par rapport à la moyenne quinquennale.

Le disponible fourrager etabli dans les quatres régions pastorales du pays fait ressortir un déficit total de 2 155 162 tonnes de matière sèche (TMS) dans trois regions que sont le Sahel (-1 406 593 TMS), l’Est (-466 554TMS) et le Nord (-282 015 TMS) et un excédent dans la Boucle du Mouhoun (+1 146 735 TMS).

Les prix des principales céréales (sorgho, mil, maïs) au cours du mois de février sont demeurés globalement stables par rapport à l’année passée et à la moyenne quinquennale pour la même période. Une disparité selon les spéculations et selon les localités est cependant observée. En effet, les variations des prix par rapport à la moyenne quinquennale vont de - 27% à Léo (province de Sissili) à +21% à Gounghin (province de Kadiogo) pour le sorgho blanc, de -22% à Founzan (province du Tuy) à +16% à Titao (province de Loroum) pour le maïs et de -27% à Léo (province de Sissili) à +22% à Gaoua (province de Poni) pour le mil local.

Les prix du gros betail et des petits ruminimants au mois de fevrier 2017 sont en baisse par rapport à la moyenne quinquennale sur la plupart des marchés. En particulier sur le marché de Djibo, les baisses sont de 21%, 27% et 14%, respectivement pour les taureaux, les caprins et les ovins.

Sur le plan nutritionnel, en l’absence de données actualisées sur la malnutrition aigue globale (MAG), l’analyse de la mediane des MAG de soudure historiques des cinq dernières années montre que 8 provinces risquerent de connaitre une degradation de la situation nutritionnelle des menages avec une MAG au dessus de la norme de 10%.

La situation alimentaire dans la partie Nord du pays pourrait être négativement impactée dans les prochains mois par les ménaces securitaires recurrentes.