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Cameroun : Weekly Notes #73 16 – 22 Jan 2017

Countries
Cameroon
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Sources
UNHCR
Publication date
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Sécurité

La situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord est relativement calme. Aucun incident majeur du fait de la secte Boko Haram n’a été signalé. Cependant, de retour d’une mission de supervision dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, un hélicoptère de l’armée Camerounaise a fait un crash au parc de Waza, dans le département du Mayo Sava le 22 Janvier, causant la mort de quatre officiers et hauts gradés de l’armée camerounaise.

Dans la région de l’Adamaoua, quatre enfants ont été enlevés et un éleveur assassiné par des individus armés non identifiés dans les villages de Dounga et de Yang, dans le département de la Vina. Les enquêtes sont en cours pour retrouver les assaillants.

Développements majeurs

Dans le cadre de la rétrocession des compétences en matière de détermination du statut des réfugiés du HCR à l’Etat, huit membres de la commission d’éligibilité composée par les fonctionnaires du Ministère des Relations Extérieures (MINREX) ont effectué une visite de familiarisation sur les sites de Timangolo, Lolo et Mbilé dans la région de l’Est les 19 et 20 Janvier. Au cours de leurs échanges avec les responsables communautaires et les différents partenaires présents sur le terrain, la mission a été briefée sur les activités de protection de la zone opérationnelle, avec un accent particulier sur la détermination prima facie du statut de réfugié sur le terrain, ainsi que sur les contraintes et défis majeurs rencontrés.

Marquée par l’importance des efforts conjugués du HCR et ses partenaires, et frappée par l’extrême vulnérabilité des réfugiés, la mission a recommandé d’insister davantage sur la vulgarisation des droits des réfugiés auprès des forces de maintien de l’ordre en vue d’alléger les tracasseries dont ils sont l’objet.

Une mission d’observation et d’évaluation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) conduite par son président a séjourné à Maroua et s’est rendue au camp de Minawao le 18 janvier dans le but d’analyser les problèmes relatifs à la protection juridique de la communauté réfugiée. Elle s’est entretenue avec les représentants des communautés réfugiées qui ont émis comme doléance majeure, la mise à disposition des fournitures et équipements scolaires, un meilleur encadrement des enseignants pour le respect du droit à l’éducation, et l’amélioration de la qualité de l’assistance. Après avoir apprécié les efforts du HCR et de ses partenaires dans la gestion des réfugiés, la commission a émis des recommandations pour l’amélioration des conditions de vie des réfugiés et le respect de leurs droits.

Région de l’Extrême-Nord

Statistiques

Un total de 60 706 individus (16 317 ménages) est enregistré au camp de Minawao à la date du 20 Janvier.

Protection

Un total de 137 individus (88 ménages) est arrivé spontanément au centre de transit de Gourounguel en provenance de Maiduguri, Mubi, Lagos, Abuja au Nigéria, et de Zelevet, Touboro, Kousseri et des villages près de Mora dans l’Extrême-Nord du Cameroun où ils avaient trouvé refuge à leur arrivée au Cameroun. La plus part arrive en vue d’un regroupement familial. La distance entre la frontière et le camp rend difficile leurs déplacements, d’où la nécessité d’établir des centres de transit au niveau de la frontière en vue de faciliter l’identification et la réunification familiale.

Monitoring des frontières

Les populations des villages frontaliers continuent de fuir les zones de conflits et le récent bombardement accidentel par l’armée nigériane du camp de déplacés internes à Rann, dans le nord de l’Etat du Borno a entraîné l’arrivée de plus de 200 réfugiés dont 72 enfants (46 non accompagnés) à Bodo dans le département du Logone et Chari. Ces nouveaux arrivés ont été installés dans les sites de Diamo notamment Babline et Abounire et les enfants non accompagnés dans des familles d’accueil. Leur situation reste précaire et leurs besoins d’urgence s’expriment en abris et en vivres. 128 autres nigérians sont arrivés à Kerawa en provenance des villages de Bame, Sandawadjiri, Wawouli et Aldje du Nigéria où ils fuient l’insécurité dans les zones d’opérations militaires.

L’absence de centres de transit dans les départements du Logone et Chari et du Mayo Sava très éloignés du camp des réfugiés de Minawao pousse les réfugiés à se disperser dans les villages le long de la frontière, où ils bénéficient de l’appui de la population locale. Cependant, ils restent exposés aux risques de protection, et particulièrement au risque de refoulement, surtout pour la plupart ne disposant d’aucun document d’identification.