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Rapport de l’enquête indépendante des Nations Unies sur le Burundi (EINUB) établie conformément à la résolution S-24/1 du Conseil des droits de l’homme (A/HRC/33/37) (Traduction non-officielle)

Countries
Burundi
Sources
UN HRC
Publication date
Origin
View original

Conseil des droits de l’homme
Trente-troisième session
Points 2 et 10 de l’ordre du jour

Rapport annuel du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et rapports du Haut-Commissariat et du Secrétaire général

Assistance technique et renforcement des capacités

Résumé

Ceci est le rapport final de l'enquête indépendante des Nations Unies sur le Burundi (EINUB) mise en place en vertu de la résolution S-24/ 1 du Conseil des droits de l’homme.

Le rapport porte sur les violations et les abus des droits de l'homme commis du 15 avril 2015 au 30 juin 2016. Les experts ont constaté que des violations graves des droits de l'homme ont été et sont commises principalement par des agents de l'État et ceux qui sont liés à eux. Ces violations graves sont systématiques et constantes et l'impunité est omniprésente. Tandis que la crise continue et même si le niveau de violence a manifestement diminué, le niveau global d'oppression et de contrôle de la société a augmenté, s’illustrant notamment par la privation arbitraire de la vie, les disparitions forcées, couplés à des allégations crédibles d’existence de lieux de détention non reconnus, les cas de torture, les autres formes de mauvais traitements et les détentions arbitraires à une échelle massive. Les libertés d'expression, d'association et de réunion sont pratiquement inexistantes. Les victimes et les témoins sont les cibles de représailles. Sans interventions déterminées par le Gouvernement du Burundi et un engagement solide renouvelé de la communauté internationale, y compris l'Organisation des Nations Unies et l'Union africaine, la spirale descendante du pays est peu susceptible d'être inversée, mettant en danger non seulement les droits des personnes concernées, mais aussi la sécurité générale de la région. Les experts ne peuvent pas exclure que certaines de ces violations graves des droits de l'homme constituent des crimes contre l'humanité, et demandent des procédures judiciaires internationales indépendantes pour traduire les auteurs présumés en justice.