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Plan de mise en œuvre humanitaire (HIP) République Centrafricaine, Tchad et Cameroun (ECHO/-AF/BUD/2015/92000) Dernière mise à jour : 25/11/2015 Version : 7

Pays
Cameroun
+ 4
Sources
ECHO
Date de publication
Origine
Voir l'original

MONTANT: EUR 70 703 4601

  1. CHANGEMENTS DEPUIS LA VERSION PRECEDENTE DU HIP

Cinquième modification

Un montant de EUR 4 900 000, incluant EUR 1 900 000 mis à disposition par DFID dans le cadre du partenariat ECHO-DFID PHASE (Providing Humanitarian Aid for Sahel Emergencies), sera rajouté à ce HIP afin de renforcer les interventions d'ECHO en réponse aux conséquences de la crise provoquée par Boko Haram au Tchad et Cameroun.

Dans les derniers mois, le conflit entre forces armées nationales et Boko Haram s'est intensifié dans le nord-est de Nigeria et dans les pays frontaliers du Lac Tchad: le Tchad, le Niger et le Cameroun. Des villes entières ont été brulées, les moyens de subsistance ont été détruits et des millions de civils ont été tués. Des incursions répétées menées par de membres présumés de Boko Haram, ont causé d'importants mouvements de population provoquant un afflux de réfugiés nigérians et de déplacements internes dans les pays touchés. La crise a perturbé les économies locales et les moyens de subsistance de ménages avec un impact très négatif sur la situation alimentaire et nutritionnelle de populations affectées.

La région de l'Extrême nord du Cameroun accueille actuellement 62 860 réfugiés nigérians et 92 660 personnes déplacées internes (PDI) qui ont fui les attaques de Boko Haram. La région du Lac de Tchad accueille 52 321 personnes déplacées internes depuis juillet 2015 et 11 000 entre janvier et juin 2015. De plus, 11 593 rapatriés tchadiens en provenance du Nigeria sont arrivés depuis janvier 2015 et 7 868 réfugiés nigérians sont arrivés au camp de Dar-es-Salam depuis janvier 2015.

La situation sécuritaire instable, la violence continue sur les populations civiles et les menaces contre les travailleurs humanitaires ont eu des répercussions sur l'acheminement de l'aide humanitaire laissant de lacunes critiques encore non comblées. Dans la région du Lac Tchad, l'accès à l'eau, l'assainissement et l'hygiène par les populations déplacées et les communautés d'accueil doivent être améliorés en vue du nombre croissant de personnes touchées et du nombre extrêmement limité d'installations d'eau et d'assainissement dans la région, qui expose les gens à des risques graves d'épidémies. Un appui supplémentaire à la sécurité alimentaire et aux moyens de subsistance sont crucialement nécessaires dans l'Extrême-Nord du Cameroun au cours des prochains mois. Il est fondamental d'assurer l'accès à la nourriture aux populations déplacées et locales les plus touchées tout en renforçant leur résilience. Une attention spécifique aux besoins de protection des bénéficiaires devra être intégrée dans toutes les interventions.

Le financement supplémentaire sera en partie utilisé pour étendre des actions en cours et/ou pour soutenir des propositions d'action appropriée déjà reçues.