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L’UE mobilise 125 millions d’euros en faveur des pays touchés par «El Niño»

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Bruxelles, le 2 décembre 2015. Le phénomène actuel devrait être le plus fort jamais observé, dépassant celui de 1997/1998.

L’Union européenne a annoncé aujourd’hui une contribution de 125 millions d’euros pour financer des mesures d’urgence dans les pays touchés par le phénomène météorologique extrême «El Niño» en Afrique, dans les Caraïbes, en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Le phénomène actuel devrait être le plus fort jamais observé, dépassant celui de 1997/1998.

Les fonds dégagés – dont 119 millions d’euros provenant des réserves du Fonds européen de développement et 6 millions d’euros supplémentaires provenant du budget humanitaire – contribueront aux efforts communs visant à apporter une aide d’urgence afin de sauver des vies et à accroître la résilience dans les pays touchés.

Après avoir fait l’annonce en ce sens lors de la conférence 2015 des Nations unies sur le changement climatique tenue à Paris (COP21), le commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, M. Christos Stylianides, a déclaré: «L’aide de l’UE contribuera à répondre aux besoins urgents des populations touchées, mais elle favorisera aussi le renforcement de la résilience, en préparant mieux ces populations à faire face aux catastrophes naturelles à l’avenir. À l’heure actuelle, El Niño touche déjà des millions de personnes dans de nombreuses régions vulnérables, notamment en Afrique, en Amérique centrale et dans les Caraïbes, et il devrait continuer à le faire au cours des prochains mois.»

Le commissaire européen chargé de la coopération internationale et du développement, M. Neven Mimica, a déclaré à ce sujet: «Nous devons réagir maintenant, pour qu’El Niño ne sape pas les mesures de réduction de la pauvreté que nous nous battons pour mettre en place dans de nombreux pays du monde. Aujourd’hui, l’UE redouble d’efforts pour éviter une crise qui pourrait engendrer l’instabilité à plus long terme.»

À quoi l’aide de l’UE servira-t-elle?

Dans le cadre de son soutien, l’UE combinera aide humanitaire et aide au développement pour répondre aux besoins immédiats en matière de nutrition, d’eau, d’assainissement, de soins de santé et d’abris. Elle apportera un appui aux structures de santé et fournira des denrées alimentaires et de l’eau potable, ainsi que des compléments alimentaires destinés aux femmes enceintes et aux enfants. Elle contribuera également à améliorer la résilience dans les pays les plus exposés, en renforçant la préparation aux catastrophes et les mécanismes de réaction rapide et en favorisant des solutions de développement à long terme.

Qu’est-ce qu’El Niño et quelles parties du monde sont concernées?

Le phénomène «El Niño» se caractérise par la hausse des températures de l’eau de mer de surface, lesquelles interagissent avec l’atmosphère et provoquent différents événements extrêmes, oscillant entre graves inondations et longues périodes de sécheresse.

Il se manifeste déjà dans de vastes régions d’Afrique – l’Afrique centrale, la grande Corne de l’Afrique et l’Afrique australe – sous la forme tant d’inondations que de sécheresses. Celles-ci ont essentiellement des conséquences sur la sécurité alimentaire, mais aussi sur la santé, l’accès à l’eau et les conditions d’hygiène de millions de personnes qui vivent dans des régions déjà vulnérables. Le pays le plus durement touché jusqu’à présent est l’Éthiopie, où le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire en raison de la sécheresse est passé de 2,9 millions en janvier 2015 à 8,2 millions en octobre 2015.

L’Amérique centrale et la région des Caraïbes sont également touchées de plein fouet, en particulier le Guatemala et Haïti. Selon les estimations, plus de 6 millions de personnes souffrent de la sécheresse actuelle, qui est considérée comme la plus grave dans la région depuis plus de 100 ans et qui devrait encore s’aggraver. Le manque d’eau a des incidences énormes sur les cultures, le bétail, les réservoirs et les moyens de subsistance d’une grande partie de la population.

Avec près de 34 millions de personnes touchées dans le monde et des prévisions selon lesquelles les répercussions devraient être plus dévastatrices que jamais, le phénomène requiert une réaction coordonnée au niveau mondial.