Saltar al contenido principal

Document de plaidoyer : Priorités immédiates pour la stabilisation, la consolidation de la paix et la réconciliation en République centrafricaine

Países
República Centroafricana
Fuentes
Govt. CAR
+ 2
Fecha de publicación
Origen
Ver original

Présenté lors de la Réunion de haut niveau sur la République centrafricaine à la 70e Assemblée générale de l’ONU, le 1er octobre 2015

Aperçu général

Depuis le début de la dernière crise en RCA en 2012, le pays a bien avancé pour sortir d’un violent conflit interne, signant notamment un accord de cessation des hostilités entre des groupes armés le 23 juillet 2014 et en organisant des consultations locales à travers le pays, qui ont débouché sur la tenue du Forum de Bangui sur la réconciliation nationale en mai 2015.

Le Forum de Bangui représente une étape importante de la poursuite de la cohésion nationale autour d’une série d’objectifs et de résultats pour parvenir à stabiliser la situation en RCA . Il a rassemblé près de 700 représentants des autorités de transition, de groupes armés, de la société civile, d’organisations religieuses, de groupes de jeunes et de femmes pour discuter des divers aspects du programme de consolidation de la paix dans le pays, et pour définir une vision et des aspirations communes pour assurer l’avenir de leur pays. Les résultats les plus marquants de ce Forum ont été le Pacte républicain sur la réconciliation fixant les priorités à accorder pour le bien du pays en respectant les voeux des Centrafricains, un accord sur les principes du processus de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement, et un accord pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants soldats.

La communauté internationale s’est engagée à appuyer entièrement les efforts des autorités de transition pour sortir de la crise en RCA et pour en finir avec la transition politique à travers des élections démocratiques. Déjà sur le terrain en RCA, des partenaires internationaux clés, entre autres l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unies, la Banque mondiale ainsi que des acteurs bilatéraux et régionaux, dont le Médiateur, s’emploient à répondre à leurs priorités aidant ainsi les autorités centrafricaines à maintenir l’attention de la communauté internationale sur la RCA. Des partenaires internationaux se sont déclarés prêts à financer des objectifs majeurs, comme la tenue d’élections; il n’en reste toutefois pas moins que d’autres activités essentielles ne sont toujours pas financées ou ne le sont encore que partiellement.

Alors que de sérieux défis subsistent pour répondre aux besoins humanitaires et de développement à long terme, il importe de maintenir l’impulsion donnée aux priorités les plus décisives que le peuple centrafricain a clairement définies au cours du Forum de Bangui, à savoir : i) les DDRR et RSS, ii) la justice et réconciliation, et iii) la décentralisation de l’autorité de l’État et le développement économique., Les autorités centrafricaines et leurs partenaires ont jugé que ces priorités étaient les plus pressantes et les plus réalisables dans la période postélectorale immédiate (de 12 à 18 mois), et celles les plus susceptibles d’exercer un effet transformateur sur le processus de paix dans la durée. Ce document explique la logique du choix de ces trois priorités et propose un aperçu général de haut niveau des principales activités prévues dans le cadre de chacune de ces priorités. Il présente également en Annexe 1 un tableau des besoins de financement.

Des progrès importants ont été accomplis dans un certain nombre de domaines, en particulier depuis le Forum de Bangui, y compris dans les préparatifs électoraux, la sécurité, la justice et la réconciliation. Le Gouvernement a mis en place un Comité de suivi du Forum de Bangui et nommé les membres dudit Comité en vue du suivi de la mise en oeuvre des conclusions du Forum. Dans le même esprit, un Comité stratégique travaillant uniquement sur l’avancée du processus électoral a été mis en place regroupant notamment le Gouvernement, l’Autorité nationale des élections (ANE), le Conseil national de transition, la Cour constitutionnelle et la communauté internationale.