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Un nouvel espoir pour les femmes enceintes séropositives en RDC

Countries
DR Congo
Sources
UNICEF
Publication date
Origin
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Il y a juste un an, j’ai rencontré la Représentante de l’UNICEF en RDC, Madame Barbara Bentein, qui avait interrompu ses congés annuels pour me rencontrer et voir comment l’UNICEF pourrait soutenir la RDC dans le financement des traitements antirétroviraux (ARV) à vie pour les femmes enceintes positives (Option B+[1]) au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) dans le cadre du Programme de prévention de la Transmission Mère-Enfant (PTME).

Avoir été témoin de la concrétisation de l’Option B+ à Lubumbashi constitue un moment de fierté dans mon travail pour l’UNICEF, surtout en voyant que notre travail contribue à répondre aux besoins des femmes et des enfants en RDC. Depuis les présentations du projet de l’Option B+ au Katanga et la visite de terrain à Kipushi (Betty Health Center), je remarque avec satisfaction qu’après seulement six mois de mise en œuvre du projet :

  • Plus de femmes enceintes subissent des tests VIH ;

  • Plus de femmes enceintes séropositives reçoivent un traitement aux antirétroviraux qui sauve leur vie ;

  • Les six districts sanitaires où le projet est mis en place sont pris en charge par le Médecin Chef de Zone (le médecin qui dirige une zone sanitaire). Il est si rafraichissant de les entendre parler et d’apprendre de leurs efforts pour essayer de coordonner les différents partenaires qui travaillent dans leur district ;

  • L’appropriation des installations sanitaires. Il est en effet encourageant de rencontrer et d’écouter « Kim » la puéricultrice responsable du Betty Health Center qui décrit fièrement l’activité de son centre ;

  • Le plus important est peut-être que l’Option B+ est en cours de mise en œuvre et qu’elle est réalisable !
    J’ai quitté la RDC avec de grandes attentes et espoirs qu’avec les leçons apprises au cours du pilote qui a été soutenu par l’UNICEF (avec un financement « catalyseur » de l’Agence suédoise Internationale de Coopération pour le Développement - SIDA) et qu’avec la détermination et l’engagement démontré par le gouvernement de RDC et de ses partenaires, et si le financement nécessaire est disponible, alors la RDC est prête pour se lancer dans l’Option B+ pour devenir l’un des tous premiers pays de la région de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale à concrétiser cette approche qui sauve des vies.

Les efforts de la province de Katanga doivent être consolidés car ils visent certes à fournir des services à plus de femmes et d’enfants mais il est tout aussi important d’en tirer les enseignements autour des aspects clés pour un déploiement autour de la rétention, du diagnostique et du traitement et de l’engagement de la communauté (et spécifiquement l’implication des partenaires masculins), etc.

Le taux élevé d’acceptation et d’utilisation des services liés au VIH par les femmes dans les installations sanitaires des six districts couverts par le projet (comme c’est probablement le cas ailleurs en RDC), nous envoie le message clair qui est que nous ne devons plus négliger les femmes et les familles de RDC qui ont montré à maintes reprises leur détermination à utiliser les services de santé (et d’autres d’ailleurs !) quand ils sont disponibles.

[1] L’Option B+ est une nouvelle approche qui donne la possibilité aux femmes enceintes et à leur conjoint infecté au VIH de débuter une thérapie aux antirétroviraux avec un cachet par jour. Elle fournit un meilleur soutien pédiatrique aux enfants de mères séropositives.

Traduit de l’anglais par Nathalie Yakovleff