Skip to main content

La Monusco veut renforcer sa présence au Katanga

Countries
DR Congo
+ 1 more
Sources
Radio Okapi
Publication date
Origin
View original

Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, a déclaré le mercredi 12 février que la Monusco allait essayer de renforcer sa présence au Katanga. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de l’Onu à Kinshasa, il a déploré l’utilisation des enfants dans les milices et le travail des enfants dans les mines de cette province.

« J’ai vu à Manono un camp de l’Unicef avec 42 ex-enfants soldats des Maï-Maï Kata Katanga et je dois dire encore une fois ici que c’est un crime de guerre de recruter des enfants, de tuer leurs parents afin de leur couper le chemin de retour à la famille », a fait savoir le chef de la Monusco qui a effectué sa première visite officielle au Katanga la semaine passée.

Le Katanga est en proie à plusieurs groupes armés dont la milice indépendantiste Bakata Katanga. Ces groupes armés comptent des enfants dans leurs rangs. Selon l’Unicef, environ 2000 enfants dont l’âge varie entre 7 et 17 ans ont été recrutés dans les groupes armés de cette province depuis octobre 2012.

Martin Kobler a également condamné la présence des enfants dans les mines de cette province.

« Deuxième problème avec les enfants, ce sont les creuseurs enfants. On estime le nombre de creuseurs enfants au Katanga à 40 000. C’est aussi une chose qui doit terminer parce que c’est un crime contre l’humanité, contre les droits de l’enfant », a-t-il dénoncé.

En octobre 2012, la section protection de l’enfant de l’Unicef et l’ONG internationale Groupe One avaient déploré la présence de 43 000 enfants de moins de 16 ans dans les carrières minières notamment à Kipushi, Kolwezi et Likasi (Katanga).

Désarmement des FDLR

Au cours de la conférence de presse de l’Onu, Martin Kobler a également évoqué la lutte contre les rebelles rwandais des FDLR. Il les a appelés à un désarmement rapide.

« Il faut désarmer maintenant parce que le temps presse », a-t-il lancé.

Faisant allusion à l’annonce de cette rébellion de mettre fin à ses activités, le chef de la Monusco a indiqué que les déclarations n’étaient pas assez.

Les FDLR ont annoncé au début du mois de février avoir mis fin à leurs activités militaires.

Après la défaite du M23 en novembre dernier, la Monusco a fait de la lutte contre les FDLR sa nouvelle priorité.

Radio Okapi: Copyright Radio Okapi