Skip to main content

Malnutrition aigüe sévère en milieu urbain : « Le défis ce n’est pas la prévalence, mais le nombre de cas d’enfants malnutris »

Countries
Chad
Sources
ALIMA
Publication date
Origin
View original

Depuis avril 2013, l’organisation médicale tchadienne Alerte Santé et Alima appuient le ministère de la santé tchadien dans la prise en charge de la Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) en milieu urbain dans la capitale de N’Djamena au Tchad. Les résultats préliminaires du nouveau projet de prise en charge de la malnutrition en milieu urbain ont été publiés dans la dernière édition du magazine de référence sur la nutrition en situation d’urgence Field Exchange, de septembre 2013.

« La Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) en milieu urbain est une problématique commune mais largement sous-estimée. En effet, nous avons dû revoir nos prévisions de prise en charge de 3000 cas à 7000 cas pour 2013 » souligne Déo Katsuva, coordinateur médical pour Alima/Alerte Santé au Tchad. « A terme, pour prévenir et lutter contre la malnutrition, nous devons mettre à l’échelle les soins de prise en charge communautaire de la MAS dans les grandes villes au Sahel tout en intégrant ces services dans l’offre de soins de santé de routine » ajoute Aimé Tambéri Makiméré, président de l’organisation médicale tchadienne, Alerte Santé.

Les faits saillants du programme de prise en charge de la MAS en milieu urbain à N’Djamena au Tchad :

  • Le nombre annuel de cas de MAS à N’Djamena pourrait être de 5 200.

  • L’objectif est d’accroître l’accès à la réhabilitation nutritionnelle à N’Djamena, réduire le nombre de décès des enfants de moins de 5 ans et améliorer la compréhension de la malnutrition aigüe sévère en milieu urbain au Sahel.

  • Après seulement trois mois, 3 133 enfants ont été admis par les centres de réhabilitation nutritionnels ambulatoires soutenus par Alima/Alerte Santé

  • Taux d’admission a atteint 300 nouvelles admissions par semaine alors même qu’aucune campagne d’information n’a été menée.

  • 90 % des admissions sont des enfants âgés de 6 à 23 mois ce qui confirme les hypothèses de vulnérabilité.

  • Les indicateurs tendant vers une amélioration : le taux de guérison est de 85,9%, le taux de décès de 3,2%, le taux des perdus de vus de 5,1% et le taux de transferts vers d’autres structures ambulatoires pour des soins médicaux spécifiques est de 5,8%.

  • Le taux d’hospitalisation est de 14,7% soit 463 cas.

  • L’accessibilité géographique et la gratuité et la disponibilité de soins de qualité sont des facteurs favorisant la présence, l’implication des parents dans la prise en charge et l’appropriation de la problématique.

Retrouvez l’intégralité de l’article en anglais sur ce lien, page 68 :

http://www.ennonline.net/pool/files/fex/fx-46-web.pdf