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L’Insecurite dans le nord-est de la Republique Centrafricaine (RCA), entraine le deplacement de centaines de personnes

Countries
CAR
Sources
OCHA
Publication date

(Bangui, 18 décembre 2012): Des centaines de personnes ont fui leur domicile dans les villes de Sam-Ouandja et Ndélé situées dans le nord-est (respectivement les préfectures de la Haute-Kotto et de la Bamingui-Bangoran) lorsque le groupe rebelle de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) a pris le contrôle de ces localités le 10 décembre. Pour des raisons de sécurité, la plupart des organisations humanitaires basées à Ndélé ont relocalisé leur personnel dans la capitale, Bangui.

«La communauté humanitaire est profondément préoccupée par les conséquences humanitaires sur la population civile et demande instamment à tous les partis de respecter exclusivement le droit international humanitaire, de veiller à ce que l'accès et l'espace humanitaire ne soient pas entravés et de protéger la vie des civils et moyens de subsistance.» a déclaré Modibo I. Touré, Coordonnateur Résident et Humanitaire des Nations Unies ad intérim en République Centrafricaine.

Selon le Département des Nations Unies de la sûreté et de la sécurité (UNDSS), la situation sécuritaire dans la région du nord-est reste calme mais imprévisible. La présence de groupes armés dans la souspréfecture de Ndélé a provoqué la panique au sein de la population (36 000 personnes) dont certains ont décidé de prendre la fuite. Les personnes déplacées internes (PDI) se sont refugiées dans la brousse, alors que près de 900 personnes déplacées ont été identifiées dans la ville de Ndélé et ses environs. Deux organisations humanitaires qui sont toujours présentes à Ndélé, fournissent une assistance immédiate en services sanitaires et eau potable. Les personnes affectées, ont aussi urgemment besoin de nourriture et d'articles ménagers de base. Le Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires (UNOCHA) facilite les discussions avec les partenaires humanitaires en vue d’assurer une réponse efficace.

Bien que le nombre total de victimes reste encore inconnu, les conséquences humanitaires sont considérables, au nombre desquelles l'accès limité à l'assistance et aux services sociaux et la perte d'effets personnels et moyens de subsistance. Certaines maisons abandonnées et les locaux de certaines organisations humanitaires ont été pillés. En raison de l’insécurité grandissante, des travailleurs humanitaires ont été transférés à Bangui. Certains ont eu recours aux services humanitaires aériens des Nations Unies (UNHAS) tandis que d'autres ont été évacués par la route. Bien que quelques organisations soient restées à Ndélé, certaines activités humanitaires ont été suspendues ou réduites, en attendant une amélioration de la situation sécuritaire «Je demande urgemment à toutes les organisations qui ont une influence politique de poursuivre le plaidoyer auprès des parties concernées, afin que les négociations se poursuivent plutôt que des affrontements militaires pour éviter des pertes de civils», a déclaré Rodolphe Moinaux, Directeur Pays du Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC) en RCA. «L’année dernière, l'accord de cessez-le-feu signé entre les groupes de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et l'UFDR a permis l'accès et l’acheminement de l’aide humanitaire dans la région. Cette assistance humanitaire a permis un rétablissement de la normalité de la vie des personnes touchées par le conflit et il serait dommage que de nouveaux conflits compromettent cela.»

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs: To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.