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Haïti : Un nouveau cadre de coordination de l’aide pour sortir de la dépendance

Countries
Haiti
Sources
MINUSTAH
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Le président Michel Martelly a annoncé ce lundi la mise en place du Cadre de Coordination de l’aide externe au Développement (CAED), qui devrait permettre au pays « de diminuer progressivement sa dépendance à l’aide pour gérer son développement de façon cohérente et autonome ».

« Persuadé que le cadre proposé constitue une réponse pertinente cette question lancinante du sevrage de l’aide », M. Martelly a ajouté que l’harmonisation des efforts contribuera à donner à la politique « de progrès et de développement » de son administration son maximum d’efficacité.

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en Haïti et Coordonateur de l’aide humanitaire, Nigel Fisher, a souligné que ce cadre de coordination était une structure nationale, basée sur l’inclusion, grâce à laquelle « la communauté internationale peut assurer son appui dans les priorités, où on peut discuter sur les moyens de renforcer les capacités institutionnelles ».

« C’est seulement en renforçant les institutions nationales qu’on peut se retirer de cette dépendance », a-t-il insisté lors de la cérémonie de lancement de la nouvelle structure.

Présidé par le Premier ministre, le CAED regroupe des membres des structures étatiques (gouvernement, collectivités territoriales et Parlement) et des acteurs de la société civile et des partis politiques.

Avec cette structure, le gouvernement a « franchi une étape cruciale sur le chemin de l’efficacité de l’assistance internationale délivrée à Haïti », a déclaré le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe, saluant un « mécanisme de concertation permanent et régulier » entre le gouvernement d’Haïti et ses partenaires.

Cette nouvelle structure remplace la CIRH qui fonctionnait avec un système de co-présidence entre le Premier ministre haïtien et l’ancien Président américain, Bill Clinton. Elle « redonne à Haïti sa souveraineté dans la gestion de l’aide et grâce à elle, le gouvernement haïtien prend le leadership unique dans la question de l’aide internationale », a souligné M. Lamothe.

La CIRH, dont le mandat a expiré en octobre 2011, était chargé de mettre en œuvre le « Plan d’Action pour le Relèvement et le Développement d’Haïti » adopté lors de la réunion des bailleurs de fonds à New York en mars 2010.

Depuis la fin de son mandat, c’est le Ministère de la Planification et de la coopération externe (MPCE) qui avait pris le relais pour recevoir, approuver et soumettre les demandes de financement et servir d’interlocuteur au Fonds de reconstruction d’Haïti, créé pour mobiliser, coordonner et attribuer les contributions des donateurs aux projets de reconstruction prioritaires définis par le gouvernement.

Depuis la rencontre des bailleurs sur la question de la reconstruction d’Haïti, le 31 mars 2010, à New York, quelque 2.84 milliards de dollars sur les 5.33 milliards promis par 55 donateurs ont été décaissés en vue de redresser l’économie haïtienne.