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La lutte contre le paludisme au Burundi

Countries
Burundi
Sources
World Bank
Publication date

Minimiser le fardeau du paludisme pour atteindre les objectifs nationaux pour le développement.

Au Burundi, le paludisme constitue le premier problème de santé publique. Il touche particulièrement les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Actuellement, il est estimé que 80% de la population burundaise est exposée au risque d'attraper le paludisme : 56% de la population vit dans les zones potentiellement épidémiques, alors que 23% vit dans les zones hyper endémiques.

Dans les structures sanitaires, la moitié des consultations externes sont dues au paludisme. Chaque année, plus ou moins 2 millions de cas de paludisme en moyenne sont notifiés dans tout le pays, et des enfants de moins de 5 ans constituent la catégorie la plus touchée. Dans cette tranche d'âge, 48% des décès dans les structures sanitaires sont imputables au paludisme.

Il ressort de ce qui précède que la mise en œuvre des interventions de lutte contre le paludisme s'inscrit dans le cadre d'une contribution à l'atteinte des objectifs mondiaux, régionaux et nationaux de développement en vue de minimiser le fardeau du paludisme et notamment d'atteindre les Objectifs de développement pour le Millénaire.

Le Burundi se bat pour faire sien le plan stratégique mondial de « Faire reculer le paludisme », et ainsi réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme de 75% par rapport à la situation de 2005. Il prendra également en compte les objectifs opérationnels définis à la fin de 2010 hiérarchisés comme suit :

- 80% de la population à risque est protégée en utilisant les méthodes de lutte anti-vectorielle localement appropriée telles que les moustiquaires imprégnées d'insecticides, les opérations de pulvérisations intra domiciliaires et, là où cela est possible, les mesures environnementales et biologiques ;

- 80% des cas de paludisme sont diagnostiqués et traités avec les antipaludiques les plus efficaces comme les combinaisons thérapeutiques à base d'Artémisinine (CTA) cela dans les 24 heures suivant l'apparition des symptômes ;

- 80% des femmes enceintes reçoivent les traitements préventifs intermittents dans les régions à transmission stable du paludisme.

L'engagement politique des chefs d'États africains dans la lutte contre le paludisme s'est traduit par l' « Appel d'Abuja » à l'issu du sommet spécial de l'Union africaine sur le VIH & SIDA, la tuberculose et le paludisme tenu du 2 au 4 mai 2006 à Abuja, auquel le premier vice-président burundais a participé.

En effet, les participants au Sommet ont convenu entre autres d' « accélérer la lutte contre le paludisme avec comme but l'élimination du paludisme en utilisant des stratégies efficaces telles que les pulvérisations intra domiciliaires, les moustiquaires imprégnées d'insecticides, les combinaisons thérapeutiques à base d'Artémisinine, les traitements préventifs intermittents chez les femmes enceintes, etc. »

Ainsi, au niveau national, les différents documents de planification accordent une place prépondérante aux actions de lutte contre le paludisme mentionnées plus haut. Il s'agit notamment de la politique nationale de santé 2005-2015, du plan national de développement sanitaire 2006-2010, du plan stratégique national de « Faire reculer le paludisme », etc.

À l'instar des autres pays, le Burundi célèbre chaque année la journée nationale dédiée à la lutte contre le paludisme le 18 février ainsi que la journée africaine de lutte contre le paludisme le 25 avril.

Par Marie-Claire Nzeyimana, Responsable des communications.